Guitare en scène, le festival qui cultive sa différence

L’été, saison des festivals, est une période où les manifestations musicales sont si nombreuses en France qu’elles doivent avoir une identité forte pour perdurer. À deux pas de la Suisse où existent aussi des événements majeurs, Saint-Julien-en-Genevois propose un festival à taille humaine où se retrouvent les meilleurs guitaristes du monde.

Les artistes l’appellent le Montreux français. Si le brillant festival de la riviera lémanique a pu être un modèle, une source d’inspiration pour les créateurs de Guitare en scène, les Saint-Juliennois ont au fil de quelques années développé un événement à nul autre pareil. Dans la région franco-suisse, et chez les amateurs de musique, Guitare en scène n’est ni Montreux, ni Paléo. La programmation est de plus en plus incroyable, avec des exclusivités que ne s’accordent pas des festivals beaucoup plus grands. Le président de Guitare en scène et programmateur Jacques Falda a déjà vu venir quelques unes de ses idoles, avec notamment un G3 d’anthologie l’année dernière (Satriani, Vaï, Morse), mais il ne se repose pas sur les lauriers que lui tressent les artistes. « This guy, Jacques, is great » (ce mec, Jacques, est génial) commentait Steve Vaï à l’issue du concert. De quoi se mettre la pression pour rester à la hauteur. Les musiciens sont bien à Saint-Julien, dans un format de festival compatible avec les échanges nécessaires à la qualité artistique. Ils sont accueillis par des bénévoles enthousiastes, chouchoutés, leur public est proche, il peut les voir. Guitare en scène ayant la cote dans les milieux musicaux, des choses rares peuvent s’y passer.

Quelques exclusivités

La cuvée 2013 a été un peu avancée, car Mark Knopfler était libre seulement le 22 juillet. Le virtuose fondateur de Dire Straits jouera son seul concert dans la région ce soir-là. Les deux soirs précédents n’auront pas été en dessous. Avec même des exclusivités : Foreigner pour une date unique en France dimanche 21 juillet. Les festivaliers devraient être heureux de retrouver ce groupe emblématique qui enchaînait les tubes dans les années 80 : “I want to know what love is”, “Feels like the first time”, “Cold as ice”. Le même soir il y aura Uriah Heep, une rareté !

Brian May, sa crinière un peu blanchie depuis l’époque de Queen, mais son doigté intact, a accepté une formule “spéciale Guitare en scène”. Alors qu’il est en tournée avec la chanteuse Kerry Ellis, il fera une deuxième partie électrique avec basse et batterie, et jouera du Queen (ce concert est complet).

La soirée du samedi réserve des bonheurs éclectiques avec le flamenco de Vicente Amigo, la voix soul de Bettye Lavette (en exclusivité), le Bireli Lagrene Quartet. Une “monstre jam” est organisée avec entre autres Chris Spedding et Steve Morse. Le guitariste de Deep Purple vient spécialement, et repartira dans la nuit pour rejoindre la tournée de son groupe.

Par Catherine Poncet

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