Guitare. Léo Marais fait son festival à Tahiti




Guitare. Léo Marais fait son festival à Tahiti

9 mars 2013

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Artiste réputé en Polynésie, Léo Marais n’oublie pas ses racines bretonnes. Il lance un pont entre ses deux pays de coeur en organisant le Tahiti Festival Guitare autour d’une thématique celtique.


Le Tahiti Festival Guitare est un rendez-vous musical majeur de la Polynésie française. Depuis jeudi et jusqu’à ce soir, il vit une sixième édition dont l’affiche symbolise l’esprit. Elle représente une guitare. Le drapeau de la Polynésie française, avec ses rayons de soleil, sa mer bleu azur et sa proue de pirogue rouge, décore la moitié de la caisse d’une guitare. L’autre porte le « Gwenn ha du » breton. Explication : pour la première fois, l’événement culturel décline une thématique, celle d’une « Rencontre celtique ». Trois formations ont répondu à l’invitation de Léo Marais, président du collectif Tahiti Rock et âme du festival, désireux d’illustrer différents courants de la scène bretonne contemporaine : le duo Jean-Charles Guichen Claire Mocquard (guitare-violon), le groupe à l’esprit rock festif Mask Ha Gazh, et la formation celto-berbère Tayfa. Ils partagent l’affiche avec des acteurs du renouveau des musiques polynésiennes, dont l’octet Toa’Ura. 2.000 spectateurs mettent une ambiance de feu au festival, rompant avec la quiétude habituelle de l’hôtel Méridien qui l’accueille depuis ses débuts, dans la commune de Punaauia, près de Papeete.

Représentant de la Bretagne

L’association des deux drapeaux de la guitare pourrait raconter une autre histoire : celle de Léo Marais. Avec son teint mat, ses boucles d’oreilles en perles de Tahiti, son tatouage sur l’épaule, l’homme se fond dans le paysage polynésien. Depuis une vingtaine d’années, ce concentré d’énergie exerce son esprit d’entreprise et ses talents de chanteur dans l’archipel de La Société. Mais le Morlaisien Frédéric Dafniet (il a choisi le pseudo artistique de Léo Marais en s’établissant à Tahiti) n’oublie pas ses vingt premières années, vécues entre Trégor et Léon. « J’ai deux amours », sourit-il, en évoquant ses pays d’enfance et d’adoption. « Ils sont si éloignés et si proches à la fois ! Souvent, lorsque je fixe le large, j’ai le sentiment que la Bretagne est de l’autre côté de l’horizon ». Le futur Léo Marais entre dans la vie active comme coiffeur dans un salon à Morlaix. Puis il devient éducateur d’enfants handicapés. Dans cette seconde moitié des années 1980, il est l’auteur-chanteur du groupe de rock Offenheit. La formation brille : elle représente la Bretagne au Printemps de Bourges. Plus tard, Frédéric Dafniet défendra les couleurs armoricaines au concours national des Truffes de Platine, à Périgueux. Son interprétation de la chanson « Attendu » (signée Jean-Pierre Le Roux et Bernard Swell) lui vaudra une belle septième place.

Douceur de vivre

Le premier de la famille à ressentir l’appel de la Polynésie est son père (originaire de Lanmeur). « Papa était un amoureux de Brel et de Gauguin. Il rêvait de se recueillir sur leurs tombes, aux Marquises. Il nous passait des chants de l’île de Pâques, nous a fait baigner dans les récits de navigation de Bernard Moitessier… ». Lorsque l’opportunité d’exercer son métier d’ingénieur de l’équipement à Tahiti se présente, M. Dafniet père ne loupe pas l’occasion. Ses fils profitent des vacances pour rendre visite à leurs parents dans les îles du bout du monde. Ils n’en sont pas repartis ! « Grâce à son éloignement, la Polynésie demeure un sanctuaire, un endroit préservé de la planète, admire Léo Marais. Je n’ai plus voulu renoncer à sa douceur de vivre ».

Un nom en forme d’hommage

À Tahiti, il adopte un pseudonyme en hommage à Léo Ferré et Jean Marais et devient le seul chanteur à exercer ses talents en Polynésie dans un registre pop-variété en français. Parallèlement, il exerce différents métiers (responsable de centre de loisirs, commerçant), monte des salons de coiffure, des snacks… Son dynamisme et son sens du contact ont séduit les électeurs de la commune d’Arue, dont il est conseiller municipal. De son itinéraire singulier, Léo Marais tire une philosophie de la vie : « La vraie richesse n’est pas financière, elle naît d’une vie remplie de rencontres et d’échanges ». L’organisation du Tahiti Festival Guitare en est l’une des illustrations.

  • Frédéric Jambon
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[TIT-ENCAD_B]Repères [/TIT-ENCAD_B]Léo Marais a sorti deux albums sous ce nom, puis un premier au sein de Léo et les 44. Le deuxième opus du groupe sortira cet été. Enregistré avec des musiciens bretons au studio de Montauban-de-Bretagne par Xavier





















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