Guitares insolentes

Insolent, duo de guitaristes folk nouvellement créé, se compose du Soustonnais Jean-Michel Pueyo qui revendique trois décennies en tant que musicien professionnel à la guitare et au chant. Il est notamment passé par les Conservatoires de Paris et de Pau. Il faisait partie de l’orchestre de bal Bepe Lunca qui avec ses 13 musiciens interprétait tous les genres musicaux. « J’ai arrêté après un certain ras-le-bol de sillonner les trois quarts de la France. » Il a mis fin l’an dernier à une aventure avec les Tontons gratteurs.

Son partenaire de musique, rémois d’origine, a posé, lui, sa housse de guitare à Messanges. Régis Boissy, guitariste autodidacte depuis dix ans, était en parallèle l’ingénieur du son du groupe Les Riktus. Il s’est lancé en solo comme chanteur-guitariste. Il a rencontré Jean-Michel lors d’une partie de pêche. Les deux hommes se sont trouvés des atomes crochus sur la musique. Le duo a enregistré l’an dernier une maquette de quatre titres. L’objectif était de présenter un produit afin de faire de la scène.

Compos et interprétations

Le nom Insolent « est un juste milieu entre les textes que certains trouvent révolutionnaires et que d’autres estiment trop conciliants. J’y fais des constats, parfois crus mais jamais vulgaires », explique Régis Boissy. « Mais je ne fais pas de morale », s’empresse–t- il d’ajouter. Le répertoire d’Insolent comprend 15 compositions et six interprétations (Brel, Renaud, Piaf, Baschung et Pierrick Bouteiller). L’adaptation musicale, de la compétence de Jean-Michel Pueyo, ne trahit pas le fond musical originel. « Il s’adapte à notre duo. »

Régis attache beaucoup d’attention à ses textes : des faits de société, la vie au quotidien, souvent la souffrance. Des histoires vécues par personnes interposées comme ce SDF dans les derniers instants de sa vie, ou cet ami consommateur d’héroïne et disparu. « C’est du vécu par autrui. Je décris beaucoup les souffrances que je ressens, celles que je croise. » La surconsommation, la guerre, l’homophobie sont des thèmes contemporains qu’il aborde. « Ce n’est pas tant l’inégalité – c’est utopique – mais plutôt l’injustice, la fatalité. J’évoque juste des bribes de solution, surtout pas de politique. Ça reste des chansons. » L’auteur prend parfois une plume plus légère comme « Entre chiens et loups », comptine tout à fait abordable par les enfants. Lui pose les textes sur fond musical. Jean-Michel fait un travail d’arrangeur. « Je suis l’enjoliveur, j’affirme la musique. Dans toute chanson, il y a une mélodie. C’est facile de travailler avec Régis. L’arrangement est l’habillage du texte. » Les deux artistes jouent de la guitare folk. La rythmique est en général du registre de Régis, Jean-Michel surfant entre rythmique et mélodie, avec son instrument à six ou douze cordes, « selon la musique apportée au morceau. »

Au bar du Centre à Vieux-Boucau les 15 et 21 juin à 21 heures.

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