Ils se battent pour leur concours de guitare

L

e pari était osé. En 2007, le Comité d’animation culturelle (CAC) organisait son premier concours international de guitare classique, baptisé Robert J. Vidal, du nom du producteur délégué de Radio France et fondateur du premier concours international sur les ondes radiophoniques.

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Sept ans plus tard, le président du CAC, Francis Gaurieau, a relevé le pari et réunit tous les deux ans les plus grands guitaristes du monde. Lundi, lors de l’assemblée générale, il a dressé le bilan de la quatrième édition, qui s’est déroulée du 19 au 21 septembre dernier : « Le concours a attiré 22 candidats de 10 pays différents, un jury de prestige et environ 900 mélomanes. »

Effort budgétaire

Côté organisation, les épreuves de sélection et demi-finales ont fait leur nid dans le cocon du cinéma communautaire Le Club, en raison des travaux au théâtre du château. « C’était cent fois mieux ! », s’enthousiasme Francis Gaurieau, prêt à renouveler l’expérience. Comme lui, les bénévoles restent très attachés au concours.

Un événement phare et moteur pour le CAC, en dépit d’un gros effort budgétaire, environ 45 000 euros dont 16 500 euros de subvention municipale. Deux fois le budget d’une année sans concours. Le bilan de la quatrième édition a pesé sur l’exercice 2013 de l’association, qui reste cependant excédentaire de 1 700 euros.

Simone Chailly, membre du conseil d’administration, s’en est inquiétée. « Je suis au CAC depuis quatre ans et notre trésorerie baisse toujours. Pour le prochain concours Vidal, nous repartirons avec seulement 1 700 euros, au lieu de 5 000 euros l’année dernière. Il faut être prudent dans les dépenses ».

Pour Éliane Sombré, la trésorière, le concours ne met pas en péril les finances de l’association. « Le CAC s’est lancé dans l’aventure en 2007 sans réserve et notre pécule remonte à 2009, quand le premier prix (NDLR d’une valeur de 10 000 euros) n’a pas été attribué.»

« Un concours de qualité »

La municipalité nous a toujours dit qu’elle nous soutiendrait en cas de difficultés », ajoute Francis Gaurieau, qui est également élu municipal. Un mélange des genres qui ne plaît pas à André Meuraillon, plutôt favorable à des commissions extra-municipales ouvertes aux habitants. « Une municipalité n’a pas à s’ingérer dans le fonctionnement d’une association culturelle ou autre ».

Cependant, le candidat à la mairie de Barbezieux ne remet pas en question l’avenir du concours. « Mon équipe doit en discuter mais les animations qui tiennent la route seront maintenues ». Joël Guern, qui vise aussi le fauteuil de maire, estime que « c’est un concours de qualité inscrit dans le paysage et assez remarquable dans une ville de 5 000 habitants ». « D’autant que son budget est encore excédentaire », répète Francis Gaurieau. Au registre des bonnes nouvelles, le président a annoncé l’attribution d’une subvention Leader, versée par le Pays Sud-Charente (3 460 euros).

Avec près de 6 000 euros en caisse, le CAC a établi son calendrier 2014. Parmi les prochains temps-forts : la fête de la musique en centre-ville, le 21 juin, le festival régional des Nuits romanes à l’église Saint-Mathias, le 25 août , et les Journées du patrimoine à Plaisance, les 20 et 21 septembre.

Delphine Lamy

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