Internationales de la guitare : 24 heures démentielles dans …

Lancé il y a une demi-décennie par le festival de la guitare, les “24 Heures dément(es)” sont assez exactement ce que leur nom promet. Il s’agit en effet de circuler d’un lieu à un autre de Montpellier du samedi 11 octobre, 10 h, au dimanche 12 octobre, 10 h, pour se régaler de concerts gratuits dans des styles et des ambitions très différentes. On peut faire la total si l’on est en forme (ou un peu dément) ou attraper un ou deux rendez-vous au gré de son planning si on a précisément un planning à tenir le week-end (les parents nous comprendront !). On vous laisse faire votre choix, mais sachez qu’il sera toujours bon car nous n’avons rien trouvé d’oubliable dans cette programmation, mais du mémorable, ô combien !   

Samedi 10 h : jeune Britannique dégingandé, Thomas Ford défend en solo (guitare, voix, harmonica) un delta blues très personnel, à la fois rustique et caustique, moderne et intemporel. Parfait donc pour démarrer vingt-quatre heures de réjouissances musicales ! (hôtel Haguenot, 3 rue Clapiès).

Samedi 11 h 45 : le Français Michel Gentils est un as du picking, un expert de la guitare 12-cordes et un pédagogue accompli (cour de la Maison de Heidelberg, 4 rue des Trésoriers-de-la-bourse).

Samedi 13 h 30 : professeur accompli et concertiste réputé, l’oudiste Ihab Radwan mêle compositions et interprétations contemporaines de mélodies égyptiennes et arabes anciennes (Jardins de la Drac, 5 rue Salle-l’evêque). Également dimanche à 8 h 45 (Ma première Cantine, 4 place Jean-Jaurès).

Samedi 15 h : Gardois installé à Bruxelles, Baptiste Brunello fait dans la performance loufoque et approximative (A la Barak, rue de la Petite-loge). Également dimanche à 7 h (halles Laissac).

Samedi 16 h 45-18h : récente signature du label Rock It To The Moon, le jeune groupe montpelliérain From the Basement fouille un point d’équilibre entre indie rock, britpop et stoner (Forum Fnac, Polygone).

Samedi 18 h 30 – 20 h : passée par les Inouïs du Printemps de Bourges (voir ci-dessous), la jeune Tallisker mêle chant, guitare et violoncelle qu’elle boucle en direct, et hybride de machines pour produire une pop étrange et addictive (La Petite Scène, 6 rue de la Fontaine).

Samedi 20 h 30 : le guitariste et chanteur Michel Cloup fut avec son groupe Diabologum a l’avant-garde du chanté-parlé dans le rock dans les années 90 et l’on peut donc le considérer comme le père de groupes comme Fauve ou Cabazi. Ce que l’on sait un peu moins c’est qu’en duo avec l’excellent batteur Patrice Cartier, le Toulousain a gravé deux des plus beaux albums de rock en français de ces dix dernières années : les rudes, lucides et sensibles Notre Silence (2011) et Minuit dans tes bras (2014), gorgés de guitares électriques rageuses et de textes d’une justesse et d’une simplicité bouleversantes. Sur scène ils sont époustouflants d’intensité et de vérité (Rockstore, rue de Verdun).

Samedi 21 h 30 : protégé du gang américain Black Angels, et attraction du label de référence Born Bad, le très impressionnant trio parisien Wall of Death formé en avril 2010, par Gabriel Matringe (chant, guitare, sitar), Brice Borredon (claviers, chant) et Adam Ghoubali (batterie), défend un rock psychédélique des plus toxiques, profonds et intersidéraux. Orgue vintage Farfisa sur cabine Leslie, synthétiseurs antédiluviens, 12-cordes Burns réverbérée, chant évanescent, rythmiques entêtantes… on risque de planer sérieusement. Voire de surfer sur l’écume bouillonnante de notre enthousiasme nyctalope. Paré au décollage ? (Rockstore).

 

Dimanche 0 h- 6h : place aux DJ’s résidents de l’antre de la rue de Verdun (Rockstore).

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