La guitare de Canizares a réchauffé la Folle Journée

Classique

Décidément, La Folle Journée est un festival hors norme. La 19e édition, pour laquelle 145 000 billets ont été vendus, a consacré, non pas des pianistes de renom mais une figure de la guitare flamenco. Pendant cinq jours, Juan Manuel Canizares a donné dix-neuf concerts, alternant les registres. «J’ai ces deux mondes à l’intérieur de moi, classique et flamenco, explique l’artiste en coulisses. Pour moi, la musique n’a pas de frontière, elle vient du cœur.»

Une pulsion intérieure

Le Catalan est l’un des rares flamenquistes capables de jouer le répertoire classique à un tel niveau. Son parcours musical fait de lui une personnalité unique sur scène : «Il respecte la partition et y apporte sa touche personnelle : une pulsion intérieure et des accents tragiques», décrit le directeur artistique, René Martin. A Nantes, Canizares a fait chavirer le public avec son sextet de musiciens et danseurs flamencos. Une première à La Folle Journée : «C’était extraordinaire», confie une sexagénaire avant de glisser à l’oreille : «Il manquait juste le public qui crie»Olé !«». L’an prochain, le festival fête ses 20 ans, avec une programmation consacrée aux Etats-Unis, ses comédies musicales et ses jazzmen. Une nouvelle expédition vers des terres inconnues du festival.

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