La « surf guitare », l’hôpital Saint-Jude et l’UNHCR salués par l’ATFL – L’Orient

Il a été donné par l’American Task Force for Lebanon (ATFL), au cours de son récent gala annuel. Comme on le sait, l’ATFL, créée en 1989, est une ONG composée de personnalités américaines d’origine libanaise, ayant pour objectifs d’aider à conforter la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban par le biais d’un lobbying auprès de l’administration et du Congrès, et en stimulant les relations entre les deux pays. Avec le temps, elle a développé un formidable souffle, entraînant dans son sillage de très nombreux citoyens américains de renom, issus du pays du Cèdre. Et, lorsqu’elle braque ainsi les feux sur leurs faits, elle provoque souvent cette exclamation : « Je ne savais pas qu’il (ou elle) était libanais(e) ! » Cette fois, ces personnalités ont pour noms le guitariste Dick Dale, Richard Shadyak, directeur exécutif de l’hôpital de recherches Saint-Jude pour le cancer des enfants et la représentante au Liban de l’UNHCR, Ninette Kelley.
La soirée a débuté par le mot d’accueil du directeur exécutif de l’ATFL, George Cody, qui a notamment mis en relief l’apport substantiel du président de l’association, Peter Tannous (originaire de Kannabet Broummana), dont le grand-père maternel (Salloum Moukarzel, de Freïké) et le grand-oncle (Naoum) avaient publié le premier journal de la diaspora al-Hoda. Quant au maître de cérémonie du gala, il n’était autre que l’ancien secrétaire à l’Énergie, Spencer Abraham (de son vrai nom Rizk, de Derdghaya, Liban-Sud).

Luis Abinader, candidat à la présidence dominicaine
Repéré également dans l’assistance, le candidat aux présidentielles de la République dominicaine répondant au nom de Luis Abinader (de Baskinta). Puis, après que Peter Tannous eut une pensée spéciale pour l’ancien ministre assassiné, Mohammad Chatah, qui avait été également ambassadeur du Liban à Washington de 1977 à 2000, la parole a été donnée à l’actuel ambassadeur, Antoine Chédid. Qui, lui, devait saluer « le défi relevé par l’ATFL, pour sa grande activité politique durant les différentes crises libanaises ». Il a précisé que le Liban, en dépit d’une atmosphère de pessimisme, « n’est pas une terre de chaos et de désespoir et dont les adversités aiguës n’atteindront jamais un point de rupture. L’espoir vient aujourd’hui d’un nouveau gouvernement et d’une armée vaillante à la tâche bien difficile. Sans compter la présence massive des réfugiés ». Bien que dans ce domaine l’UNHCR en la personne de sa représentante au Liban, Ninette Kelley, est en train d’accomplir un travail de titan pour assurer aux déplacés une existence dans les normes de l’acceptable. Pour cette lutte au quotidien, elle a reçu un obélisque en pur cristal, symbole de l’appréciation de l’ATFL pour sa prestation.
Un autre a été remis à Dick Dale à la carrière musicale fulgurante qui lui a valu le surnom du « roi de la surf guitare ». Né Richard Mansour d’un père libanais (de Dar Bechtar, près d’Amioun) et d’une mère polonaise. Il est le créateur d’un style de rock essentiellement instrumental, appelé « surf rock », en raison de son lien étroit avec le sport du même nom. Quentin Tarantino a fait appel à lui pour la bande-son de son film Pulp Fiction.

Une cravate à l’effigie des enfants de Saint-Jude
Et, last but not the least, honneur à Richard Shadyac Jr, directeur exécutif de l’hôpital de recherches Saint-Jude qui continue l’inestimable œuvre fondée, en 1962, par son père, Richard Shadyac (originaire de Blaouza), un ténor du barreau US des années 80, et le comédien libanais Dany Thomas afin « qu’aucun enfant ne meurt à l’aurore de sa vie ». À noter que le père de Dany Thomas était de la famille Keyrouz et sa mère était une Tok et tous deux de Bécharré. Pour sa part, arborant une cravate à l’effigie des visages des enfants de Saint-Jude, Rick Shadyac a d’abord cité, en arabe, Gébran Khalil Gébran : « Man yankor aslouho, la aslan lahou » ou celui qui renie ses origines n’en a point. Puis, il a parlé avec passion de la mission de cet hôpital qui soigne, sans discrimination et gratuitement, les enfants du monde entier souffrant de tout genre de cancer. Et dont les recherches ont fait de grands bonds. Et sa filiale à Beyrouth, dans le cadre de l’AUH, suit.
En final, retour d’ascenseur bien mérité : l’ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, a remis à George Cody (originaire de Aïta el-Fakahr), de la part du chef de l’État libanais, l’écusson présidentiel. Avec une mention de son adjoint Deeb Kyami (de Choueir).

 

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