Manitas de Plata (1921-2014), légende de la guitare

Manitas de Plata en concert à la Salle Pleyel à Paris en novembre 1969.

Ricardo Baliardo naît à Sète dans une caravane, le 7 août 1921. Jamais à court d’idées, ses copains le nomment  Manitas de Plata : « l’homme aux petites mains d’argent ». De vif-argent. Après une vie de guitariste flamboyant, beau, drôle, séduisant, d’un entrain fou, Manitas de Plata, connu dans le monde entier, s’est éteint, ruiné, et plusieurs fois malade, le mercredi 5 novembre. A 93 ans, il résidait dans une modeste maison de retraite, le Foyer Carriera, à Montpellier (Hérault).

Bien avant ses succès au Carnegie Hall de New York, à Tokyo, à l’Olympia de Paris, en passant par l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la face cachée de la Lune, il est l’idole de sa communauté des Saintes. Et le guitariste attitré du pèlerinage des Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Personnage fantasque, infatigable guitariste spontané, Manitas entraînait une cour dans ses fêtes, en faisant tourner la rumba. La rumba, c’est une lointaine cousine des formes du flamenco, qui plaît beaucoup. Ça tourne, ça pulse, ça envoie du bois autour des feux de camp, cela permet de finir en fanfare un récital, et surtout, vertu essentielle, c’est inarrêtable.

Gouaille à la Cordobès

On l’apparente plus ou moins au flamenco, lequel est un ensemble de styles : soledad, soleares, siguiriyas, malagueñas, fandango, tona, etc., et de traits singuliers. Pere…

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