Pause Guitare : Une édition 2013 contrastée

Autant être honnête : il n’y a pas eu cet instant de folie suprême qu’on attendait à l’occasion de la dernière journée de Pause Guitare à Albi. Non pas que les artistes n’aient pas assuré le spectacle mais il faut le reconnaître la programmation n’a pas charmé les Albigeois et Albigeoises. Etat des lieux et bilan de cette édition 2013. 

Pourtant l’affiche offerte était royale : Benjamin Biolay, Raphael et l’idole des ex-teenagers Patrick Bruel. Le premier présentait un état de lassitude total, le deuxième était aussi hermétique au moindre flash d’appareil photo qu’une boite de Tupperware peut l’être et le dernier a pourtant assuré le spectacle…La faute à quoi, alors ?

Dans le public, les critiques ont fusé : ” J’ai du mal à comprendre comment on passe d’un Iggy Pop le samedi à un Tété le dimanche, un Mika le lundi et un Patrick Bruel le mardi“, explique Benjamin venu du Gaillac pour l’occasion. Un autre suggère : “On ne vient pas à un festival pour allumer la télévision ! Ca manque de cohérence. C’est n’importe quoi !

Manque d’homogénéité de style, manque de dynamique générale… Les reproches sont faciles. Pourtant les organisateurs semblent globalement satisfaits : “On a eu de très belles soirées avec Iggy Pop et Mika qui ont donné du sens à ce festival de musiques actuelles. On a vécu des concerts d’une grande intensité avec des artistes qui ont vraiment joué le jeu comme lundi soir. Je ne peux m’empêcher de penser aussi à ces regards au bord de la scène lors du concert de Crosby, Stills and Nash, d’un public qui avait des yeux plein de souvenirs et c’était très émouvant. Globalement entre le show d’Iggy Pop samedi soir, Crosby, Stills and Nash et la soirée de lundi, c’est presque un sans-faute. C’est une très belle édition que l’on a vécue cette année.

Tracy Chapman a également annulé sa venue. Niveau billeterie : “On est entre 25 et 26.000 entrées sur l’ensemble du festival. C’est un peu en dessous de nos prévisions. Le fait d’avoir un festival qui se termine le lundi et mardi, avec la contrainte du tour, nous a fait perdre du monde. La même programmation en fin de semaine nous aurait permis facilement d’avoir au moins 3000 entrées en plus. “

Un effet du à la crise ? Peut-être… aussi. “Sincèrement quand tu fais un festival, ça coute de l’argent entre l’alimentaire, le logement et les entrées. Moi, j’ ai fait le sacrifice de venir là. Je ne regrette pas“, raconte Carole qui a du poser deux jours de congés pour profiter des deux dernières soirées. Sa copine Sophie, elle était moins enthousiaste : “C’est un peu décevant. “

Dans tous les cas, le festival de Pause Guitare s’inscrit réellement dans le territoire albigeois et s’affranchit des barrières musicales. “C’est notre souhait : faire entendre tous les styles de musique. Il y a donc de tout par définition…

L’ambition pour l’édition 2014 : “Etre moins éloigné du coeur du centre-ville avec des aménagements intérieurs peut être avec un théâtre qui peut plaire. On va réfléchir à tout cela aussi !

 








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