Tahiti festival guitare : les portraits des candidats

Il a 25 ans. Il est enseignant au lycée Aorai. Il est passionné de musique et fait du bodyboard en compétitions. Ses artistes préférés sont Ben Harper et John Mayer. Ses artistes locaux préférés sont les Barefoot Boys, Bobby, Angelo, qui sont pour lui “les bases ici en Polynésie”. Ses chansons préférées sont With My Own Two Hands de Ben Harper et Rossignol de mes amours de Luis Mariano. Sa différence : sa maturité. “J’attendais le bon moment pour me présenter au concours. Le temps d’avoir une certaine maturité au niveau de la guitare et du chant, pour donner le meilleur de moi-même avec mes compositions.”

C’est la première fois que vous montez sur scène ?
“Non, cela fait déjà une bonne année que je côtoie la scène polynésienne, en solo. Je suis passé à To’ata pour le Tahiti Music Awards en novembre dernier.”

Comment vous sentez-vous à quelques jours du festival ?
“J’appréhende un peu parce que les candidats ont un bon niveau. La concurrence est assez rude mais, moi aussi, j’ai des armes. Je travaille mon morceau tous les jours.”

Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours ?
“Je veux vraiment montrer aux gens ce que je vaux, tant au niveau de l’écriture que de la guitare. J’ai envie de leur montrer mon univers, ma bulle musicale.”

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’apprendre à jouer de la guitare ?
“Jack Johnson, parce qu’il surfe et qu’il fait de la musique. Et ensuite, c’est Ben Harper qui a vraiment suscité mon amour pour la guitare.”

Comment avez-vous appris à en jouer ?
“Je suis issu d’une famille polynésienne qui joue de la musique. J’ai donc hérité d’une bonne oreille musicale. Je suis assez autodidacte, mais je songe à prendre des cours, parce que j’ai atteint la limite au niveau de l’écoute. Je pense que le solfège me permettra d’ouvrir d’autres horizons et de développer encore plus mon jeu de guitare.”

La chose la plus difficile à réaliser avec une guitare ?
“Le plus difficile est de susciter des émotions, de toucher les cœurs. On peut bien jouer, faire des beaux solos mais, si aucune émotion n’est créée, l’objectif réel de la musique n’est pas atteint.”

Quel conseil donneriez-vous à un débutant ?
“Apprendre à jouer d’un instrument est très difficile et demande beaucoup de rigueur. Je motive les jeunes à insister dans leur démarche parce que ça vaut vraiment le coup de manipuler, toucher et jouer de la guitare.”

Un souvenir avec votre guitare que vous aimeriez partager ?
“J’étais en France il y a trois ans pour terminer mon master 2 à Montpellier. C’était le jour de la Fête de la musique. Quand tout était fini, j’ai emprunté la guitare d’un gars qui s’est pointé. Un pote avait son djembé, et un autre, un harmonica. À trois, nous avons réussi à créer une bonne dynamique musicale et nous sommes parvenus à rassembler des personnes de catégories sociales différentes. Depuis ce jour, la musique est pour moi, une arme qui permet de créer de bonnes vibrations.”

Qu’attendez-vous du Festival guitare ?
“C’est l’un des tremplins sur lesquels je mise pour me faire connaître en Polynésie. Dans le monde de la musique, la concurrence est rude. Et en Polynésie, il y a du niveau.”

 

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