Il a découvert la guitare classique à 8 ans, dans une famille de mélomanes avec, entre autres, un père violoncelliste et un oncle chef d’orchestre. Depuis, Thomas Csaba n’a jamais quitté cette compagne fidèle, mais exigeante, excepté pour une pause de six mois, voilà cinq ans. Discipliné, il lui consacre au moins cinq heures chaque jour. Mais sa passion est aujourd’hui récompensée : à 24 ans, ce Nantais, déjà lauréat, en 2007, du concours international de guitare classique de Coria, en Espagne, vient d’accrocher deux nouvelles distinctions en remportant, le 30 novembre, le premier prix du concours de Nagoya, au Japon. Puis, dans la foulée, le 7 décembre, le premier prix de celui de Tokyo. Un doublé très rare. Surtout qu’en novembre, Thomas obtenait un troisième prix à Séville, toujours en guitare classique, après celui de la prestigieuse GFA, à Los Angeles, en juin. À la fin de l’année, le musicien nantais repartira pour une tournée de dix dates au Japon.
L’ancien élève du conservatoire de Nantes et du CNSM à Paris semble donc rafler tous les suffrages dans une discipline qui reste assez méconnue du grand public. « La guitare classique et son timbre particulier n’ont pas leur place dans un orchestre philharmonique, explique Thomas Csaba. Nous jouons le plus souvent en solo, duo, trio ou quatuor. La plupart d’entre nous sont aussi professeurs de guitare… » Lui enseigne actuellement au conservatoire de Neuilly-sur-Seine.
Ce fan de Nicholas Maw, Bach ou Britten s’est aussi découvert une autre passion : le dessin. Certaines de ses représentations s’appuient d’ailleurs sur des projections de ses oeuvres en noir et blanc. « Quand j’aime bien un morceau, il correspond à mon univers graphique. J’ai trouvé mon équilibre entre la guitare et le dessin. »
Anne AUGIÉ.
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