Albi. Pause guitare n’a pas oublié Moustaki

Georges Moustaki a été accueilli à deux reprises par Pause Guitare.

Suite à la disparition du «Métèque», Georges Moustaki, Alain Navarro, directeur artistique de «Pause Guitare» a souhaité s’exprimer pour témoigner de sa rencontre avec l’artiste, accueilli à deux reprises par le festival. Une rencontre qui aura marqué les esprits de l’équipe puisque comme Alain Navarro l’explique «C’était le premier monstre sacré que l’on recevait, pour la quatrième édition. On appréhendait un peu mais il est arrivé avec un regard plein de douceur et plein d’intelligence.» Le directeur avouera également s’être senti «un peu con» devant cet artiste qui représentait tant de choses ajoutant que l’ambiance s’était détendue en parlant moto « Il m’a raconté qu’il avait eu un accident quatre mois auparavant et s’était cassé le fémur, continue t’il, il était un peu fatigué à cause de son opération mais il a assuré le show. C’était en juillet il faisait 8 degrés et il pleuvait à Monestiés. Le public était en anorak. Avant de monter sur scène il a dit à ses musiciens «Le public est venu malgré le temps pourri, il faut le leur rendre.» A ce premier souvenir s’ajoute celui de la dixième édition, la première à Albi, en 2006, un soir de finale de Coupe du Monde, «On devait être les seuls à souhaiter que la France perde aux penaltys, explique Alain Navarro. On supportait la France, mais on ne voulait pas qu’en cas de victoire les gens viennent klaxonner pendant le concert.» La fin fut donc au moins heureuse pour les fans que Moustaki informait en temps réel du score. Dans l’esprit d’Alain Navarro et des bénévoles de Pause Guitare, Moustaki restera un homme humble, universel, plein de douceur et d’intelligence, «Je voulais témoigner, conclut Alain Navarro, parce que parfois on mythifie des artistes et quand on les rencontre on est déçus, d’autres sont exactement comme on les imaginait, c’est le cas de personnes comme Juliette Gréco ou Moustaki.»