André Condouant : un monument de la guitare disparaît

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André Condouant, guitariste guadeloupéen de renom, est décédé mercredi dans la nuit. C’était un musicien dont la renommée a dépassé nos frontières. Ses amis musiciens vont lui rendre un hommage, ce week-end.

Autodidacte, il a appris seul à jouer de la guitare, alors qu’il ne savait pas encore lire une note de musique, avait-il raconté lors d’un entretien. Il s’est ensuite formé en Suède et au Danemark au contact de musiciens américains. Dans les années 1950, il est enrôlé dans les orchestres de Robert Mavounzy, puis d’Al Lirvat, avec lequel il fera la connaissance de Bart Taylor et Erroll Garner. Il plonge dans le monde du jazz et troque sa basse contre une guitare. Indonésie, Tunisie, France, Suède, Allemagne, Espagne, Canada, il a parcouru le monde en emmenant une part de son identité.Multi-instrumentiste, André Condouant s’est taillé une solide réputation. En jouant avec Rhoda Scott, George Brown, Alby Cullaz, Alain Jean-Marie, Marius Cultier, Freddie Hubbard, Stanley Turrentine, etc. Et de nombreux musiciens guadeloupéens. Il a accompagné de grandes vedettes comme la chanteuse de jazz Annie Ross, mais aussi enregistré plusieurs albums en Europe, notamment avec Leo Wright, premier saxophoniste du trompettiste Dizzy Gillespie. André Condouant jouait également du piano, à la batterie, à la contrebasse ou encore au banjo. Le musicien partageait avec les jeunes générations son immense talent et son expérience. Jean-Michel Lesdel, le pianiste, s’est dit honoré d’avoir pu partager un grand moment de scène avec lui. Il continuait discrètement sa carrière en jouant ici et là pour le plus grand bonheur des mélomanes.

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