Carcassonne. Anouck et sa guitare à la conquête des USA

Sacré parcours. 28 ans aux dernières cerises et déjà l’assurance cool d’un vieux routier de la guitare. Forcément, diront les fans qui la connaissent et la suivent : la musique pour elle c’est comme la potion magique pour Obélix. Elle est tombée dedans quand elle était petite, avec un papa, Serge André, qui a consacré sa vie à composer avec le succès que l’on sait. D’accord, sauf que la petite Anouck n’était pas trop accrochée au piano où tentait de l’atteler la tradition familiale. Ado, elle voulait une guitare, au grand désespoir du paternel. Mais bon, histoire de pas trop contrarier la gamine, elle hérite d’une très modeste guitare folk. Quelques riffs de Deep Purple ou de Nirvana plus tard, la voilà accrochée. Comme elle a quand même un petit bout de caractère, elle veut même alors tout laisser tomber pour faire sa vie dans la guitare. Elle passe son bac à la condition de pouvoir prendre une année sabbatique et se consacrer entièrement à l’instrument. Ce sera donc 8 à 10 heures de guitare par jour et des progrès phénoménaux. Elle enchaîne avec l’Académie de Nancy, ce qui se fait de mieux sûrement en matière d’apprentissage, et prend son envol.

Génération internet

La première guitare folk est déjà loin, Anouck touche à tout avec grâce et virtuosité, fait le bonheur des groupes jazzy de la région et se découvre un talent pour l’enseignement. Elle voulait vivre de la guitare : c’est fait. Entre les cours qu’elle assure rue Victor-Hugo, les concerts et les démos qu’elle enregistre sur Youtube, elle finit par susciter la curiosité des grandes marques. Deux gros distributeurs américains spécialistes de matériel de musique et de guitare, Gruvgear et Reunion blues, finissent par lui mettre le pied à l’étrier et la voilà qui court les salons, guitare en bandoulière, pour promouvoir son art. Première étape franchie avec succès en 2013 à Francfort, le plus grand rendez-vous européen des guitaristes. Le 21 janvier, Anouck franchira pour la première fois l’Atlantique, à la conquête des USA. On l’attend de pied ferme au NAMM (National Association of Music Merchants) près de Los Angeles, où ce petit bout de femme au sourire indéfrisable fera une nouvelle fois la preuve qu’elle a bien sa place dans un monde, il faut le dire, plutôt macho. Pendant quatre jours, elle va côtoyer les plus grands guitaristes du monde et n’oubliera pas d’emporter sa Lag, une guitare fabriquée entre Bédarieux et Toulouse et frappée de la croix d’Occitanie. «C’est pas les doigts qui jouent de la guitare, confie Anouck avec beaucoup d’assurance, c’est la tête». Et la sienne à l’air plutôt bien en place sur ses épaules. So long Anouck.

Anouck André, une jeune carcassonnaise de 28 ans, va s’envoler pour Los Angeles. Dans le plus grand Salon mondial consacré à la guitare, elle représentera de grandes marques. Sa guitare Lag sous le bras.


Le chiffre : 1er

Voyage Aux USA. C’est la première fois que la jeune carcassonnaise traversera l’Atlantique. Elle avait déjà participé au plus grand salon européen à Francfort.

«Après mon bac, mes parents ont accepté que je prenne une année sabbatique pour la guitare. Pendant tout ce temps-là, j’ai joué 10 heures par jour.»

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