Sur la table de son stand, le book de Mike Lewis ferait rêver plus d’un luthier débutant. On y voit ses guitares entre les mains des plus grands. Des pointures internationales telles qu’Éric Clapton, Georges Harrison, le bluesman Louisiana Red, Norah Jones mais aussi des artistes de l’Hexagone : Francis Cabrel, Johnny Hallyday ou encore Michael Jones. Tous ont en commun d’avoir, un jour, poussé la porte de son atelier de lutherie, installé à Vitry-sur-Seine, pour essayer ses fameuses guitares en métal qui ont fait sa renommée.
Son amplifié sans électricité
C’est pourtant bien dans l’ébénisterie que Mike Lewis a commencé sa carrière. Le luthier y a travaillé quinze ans après avoir été… modéliste en vêtements pour femmes ! Ce citoyen britannique, naturalisé français, ose d’ailleurs la comparaison entre ces deux métiers sur son site Internet : « C’est la même chose, écrit-il, on prend le matériau, on coupe une forme dedans, on met tout ça ensemble et, à la fin, il faut que ce soit beau. »
Au fil de sa carrière, Mike Lewis va s’orienter sur la fabrication de guitares à résonateur, mariant le métal (du laiton et du nickel) et le bois. Le résultat est étonnant : on obtient un son amplifié… sans électricité. « Une guitare en métal, c’est le contraire d’une acoustique. Avec le bois, c’est le caisson qui envoie le son. Là, il sert juste de haut-parleur. Le son, lui, vient du résonateur. » Ils ne sont qu’une petite poignée, dans le monde, à fabriquer ces guitares qui ne datent pas d’aujourd’hui. « En fait, elles ont été inventées en 1927. Mais elles sont tombées dans l’oubli quand est arrivée la guitare électrique. C’est Mark Knopfler, avec les Dire Straits, qui les ont remis au goût du jour en mettant un exemplaire en photo sur la pochette de leur disque Brothers in arms, en 1985 ». Le modèle en question, bien sûr, était sur le stand de Mike Lewis ce week-end…
VIDEO. La guitare dans tous ses états à Issoudun
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