Pensiez-vous qu’une boite de chocolat, une caisse de vin, de whisky, ou un bidon d’huile pouvait enflammer une salle de concert ? Philippe Terrillon, menuisier depuis près de 40 ans, n’en doute pas. Depuis deux ans, ce féru de musique s’est lancé dans la “Cigar box guitar” et ses descendantes avec sa marque Can Note.
“Je sais travailler le bois et j’adore la musique”
Hier encore, 3 janvier, il sortait ses œuvres dans un bar de Nancy pour “les blues du dimanche” au bar des Seigneurs, rapporte l’Est républicain. Le principe de ces instruments peu communs : tout peut servir de caisse de résonance, y compris les boites de cigares.
Quand Philippe Terrillon a découvert ce principe né aux États-Unis, il y a eu un “déclic”, explique-t-il à Metronews. “Je suis menuisier, je sais travailler le bois et j’adore la musique”, dit-il simplement. Ce fan de blues avait même étudié la guitare classique au conservatoire, avant de se tourner vers le bois. Ces home-made guitares étaient faites pour lui.
En cherchant sur les forums américains en ligne, il parvient à concevoir ses premiers modèles. “Et puis, j’ai eu pas mal de soucis à trouver de belles boites à cigares. En France, elles sont trop petites. Du coup j’ai eu l’idée d’utiliser des caisses de vins, pour la French Touch. J’ai créé les premières Pinard box guitars”, raconte-t-il. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Très vite, il expérimente d’autres récipients : “des bidons d’huile, des gamelles de chiens, des casseroles…”
Quand Mathieu Chedid fait un bœuf avec une guitare Quality Street
Même si “tout ne fonctionne pas” selon lui, ces objets décoratifs qu’il met entre un et cinq jours à concevoir sont tous électrifiés. “Tous les instruments sont amplifiés. Même si c’est une boîte à whisky, lorsqu’elle est branchée, c’est la même chose qu’une guitare électrique normale. C’est en quelque sorte le miracle de la musique”, plaisante-t-il.
Un miracle qui a déjà séduit les stars du blues. En participant aux brocantes musicales et à deux festivals cette année, ce luthier de la récup’ a eu l’occasion de prêter ses instruments à Matthieu Chedid, Charlie Winston ou encore Asaf Avidan.
Pour le moment, Philippe Terrillon travaille dans son atelier à Mout l’Étroit, un petit village de Meurthe-et-Moselle où il vit dans une petite ferme. “Je vends des instruments quand je peux pour le moment”, explique-t-il. Ses guitares collector sont vendues entre 100 et 250 euros, le prix d’une guitare électrique standard bas de gamme. Prochaine étape : la vente en ligne grâce à un nouveau site, attendu prochainement.
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