Eyal, de la raquette à la guitare

Eyal dans le studio Deltour de Georges Baux/ Photo DDM, Thierry Bordas

Eyal dans le studio Deltour de Georges Baux/ Photo DDM, Thierry Bordas


Musicien et arrangeur, Georges Baux travaille sur le premier album d’un jeune chanteur toulousain, Eyal. A la découverte d’un nouveau talent prometteur.

I a une voix assez haute, qu’il module pour y mettre du cœur et des tripes. Guitare en main, Ayel n’a pas besoin de beaucoup d’effets pour accrocher l’auditeur avec ses histoires d’amour en peu tristes. La fréquentation des bars et des petites salles a forgé son contact immédiat avec le public, fut-il peu nombreux, pour l’instant. Car le chanteur toulousain, né en 1990, fait peu à peu son chemin. Il a gagné récemment un concours à Beaune, damant le pion aux 300 autres concurrents, avec félicitations de parrains comme Cali.

Et il vient d’enregistrer une douzaine de titres aux studios Deltour avec le soutien du maître des lieux, Georges Baux, un des complices de Bernard Lavilliers. Cette avancée rapide ne fait pas tourner la tête d’Eyal (Bensimon) qui porte bonnet rouge – rien à voir avec l’actualité bretonne. «Je suis tenace, reconnaît le chanteur. J’ai sans doute appris cela sur les cours de tennis, cette envie de gagner, ce goût de la compétition».

L’itinéraire d’Eyal n’est pas banal. Après des études dans un collège toulousain de la Côte Pavée, l’adolescent a opté pour le lycée sport-études de Nice, option tennis. Malgré un rythme de travail soutenu, il s’est ensuite pris de passion pour la musique, qu’il pratique depuis ses 17 ans. «J’ai tout appris tout seul. Plus jeune, j’avais participé à un cours de chant avec ma sœur et le professeur m’avait dit : Toi, tu as quelque chose. Pour le plaisir, je me suis mis à chanter avec des potes. J’ai aussi participé à une sélection de la Star Ac, me plaçant en fin de classement. La guitare, je me suis mis avec Internet, en déchiffrant des bases d’accords très simples. J’ai laissé quelques reprises sur des sites Internet et une fille belge, Wendy Nazaré, m’a remarqué, me poussant à proposer mes propres chansons».

Pendant quatre mois, Eyal travaille d’arrache-pied, se partageant entre cours et compétitions de tennis (son gagne-pain) et compositions de morceaux. Georges Baux, il l’a rencontré grâce au rappeur toulousain Dadoo. Entre les deux hommes, l’entente est rapide.

Il aime les Beatles et Cats Stevens

Le musicien et arrangeur offre ses services sur deux ans, par étapes successives, faisant entrer dans la danse des pros : Laurent Faucheux à la batterie, Laurent Gilly à la guitare…et Géraldine Baux, sa fille (du groupe The Dodoz), pour les chœurs. Ainsi habillées, les mélodies d’Eyal ne perdent rien de leur âpreté romantique. Mais la valse des sentiments y gagne en ampleur, rappelant tous ceux qui ont influencé le jeune homme, aux goûts très classiques, des Beatles à Léo Ferré en passant par Francis Cabrel ou Cat Stevens.

Eyal a arrêté ses études en terminale. Pour la chanson, pas question de lâcher. A la volée ou en fond de court, il est bien décidé à gagner le match, à savoir convaincre une maison de disques de sortir son premier disque. Avec à la clé une vraie tournée et l’envie folle de partager son univers.

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