Avignon (Vaucluse)
De notre envoyé spécial
« Ça fait bizarre de vous voir en vrai », s’écrie Norman en entrant sur la scène du Paris, une salle de 300 places qu’il a remplie trois soirs de suite à Avignon la semaine dernière.
Pas de décor, juste une guitare dans un coin et un micro au centre du plateau. En sweat-shirt et baskets, la star du Web a l’air de retrouver des potes. Visiblement à son aise, il parle posément, d’une voix douce, presque nonchalante. De sa célébrité : « Pour les CE 1, je suis le nouveau Bob l’Eponge ». De ses origines ch’ti : « Norman, c’est un prénom typique du Nord, comme Dylan ou Brandon. » De la ville de Montreuil où il vit, entre bobos et enfants d’immigrés : « La moitié de la ville est sans porc, l’autre sans gluten. » De son père Jacky, « un mec de 50 ans avec un peigne dans la poche, qui fait des textos de vieux, c’est-à-dire vides. »
Sans façon, Norman troque son sweat pour un vieux tee-shirt délavé. Il évoque ses courses chez l’épicier hindou en bas de chez lui, son addiction aux applis, de Snapchat à Tinder, avec « ces filles qui se prennent en photo comme si elles avaient un bras paparazzi ». La salle, dominée par les 10-20 ans, s’esclaffe, complice. Norman raconte son expérience de vendeur de couettes, évoque son faible pour le rappeur Booba et pour les parfums pour enfants de Sephora, se moque de son physique « couleur d’endive » — « A la plage, je ne bronze que des cernes ». Mais le blondinet bouclé n’est pas que drôle, il sait aussi chanter et jouer de la guitare : c’est en musique qu’il remercie ses fans, sa famille et même ses « haters » qui lui souhaitent le cancer. Et en plus, il est poli.
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