Ibanez Roadcore RC320

Rétro… C’est le mot le plus juste pour qualifier le design de cette belle Roadcore. Ibanez maîtrise ce type de design depuis très longtemps, mais la Roadcore a ce je-ne-sais-quoi en plus qui m’a vite accroché à peine la guitare entre les mains.

Les lignes du corps de l’instrument empruntent beaucoup aux standards de la guitare électrique. La forme est vaguement stratoïde. L’épaisseur du corps, les liserés et la configuration sont plutôt Les Paul-esque. Et pourtant la Roadcore ne ressemble pas à ses illustres inspiratrices. On lui trouverait presque une vague ressemblance avec certains modèles de la trop méconnue marque Reverend.

Des micros double bobinage excellents

La lutherie et la finition du modèle de test sont impeccables, à la limite de la perfection. La prise en main de la guitare est aisée. Le manche de la Roadcore est proche de celui d’une Stratocaster en termes de profil (en C), de radius et d’épaisseur. Il ne faut par conséquent pas s’attendre à un manche autoroute de type RG et autres machines à shred de la marque. N’appartenant pas à la famille des shredders, j’apprécie le manche de la Roadcore au détail près du vernis brillant au dos. C’est une question de goût, parce qu’en soi, le vernis n’accroche pas sous la paume, donc cette finition ne gêne pas le jeu.

Une fois branchée, sensations de jeu et sonorités n’ont fait que conforter l’opinion que je commençais à me faire de cette guitare. Le couple de micros double bobinage Core-Tone est tout bonnement excellent. Le niveau de sortie des micros est raisonnablement élevé, du coup ils réagissent très bien lorsqu’on baisse le volume de la guitare ainsi qu’aux attaques de médiator.

À l’aise en country et en heavy

Les trois positions du sélecteurs se démarquent très bien les unes des autres, de sorte que la guitare couvre pas mal de possibilités. J’ai particulièrement apprécié la position intermédiaire qui, de façon surprenante, offre des sons que d’aucuns qualifieraient de twangy. Un peu comme si une seul bobine de chaque micro était active sur cette position, ce qui n’est pas le cas d’après le schéma de câblage.

Le son tranche pas mal mais reste chaleureux dans l’ensemble. En son clair, sur l’amplificateur Blackstar HT-1, la guitare part très vite en crunch en fonction de l’attaque. Pour obtenir un son clair, il faudra jouer avec le volume de la guitare. En son saturé, la Roadcore est très nerveuse sur la position chevalet, alors qu’en position manche on perd un peu de définition du son.

Cette Ibanez Roadcore, je l’imagine très à l’aise sur une grande variété de styles, dont beaucoup que je ne maîtriserai probablement jamais. En position intermédiaire, je la sentirai bien sur des rythmiques country, tandis que sur la position chevalet, avec la distorsion ad hoc, je pense qu’elle ferait une bonne machine à musique heavy ! En tout cas, c’est une guitare qui envoie mais qui permet beaucoup de nuances pour un prix plus que raisonnable vu la qualité de l’instrument.

Prix public : 454 euros

Les plus

  • Le rapport qualité-prix.
  • Les sonorités du couple de micros Core-Tone.
  • Le confort général de la guitare.

Les moins

  • Petit regret d’avoir un vernis brillant au dos du manche.
  • J’aurai été curieux d’entendre ce que donnerait un split des micros sur cette guitare.

www.ibanez.com

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