Joe Satriani, par la voix de ses guitares

Lunettes fumées perpétuellement attachées à son fameux crâne rasé, Satriani a démontré son savoir-faire avec ses pièces lourdes et rapides aux solos complexes, s’accroupissant devant ses moniteurs de scène et agrémentant son jeu de ses mimiques particulières. Il n’y a pas à dire, même à l’aube de la soixantaine, l’ami Joe peut encore tirer d’une guitare des sonorités que peu, même les meilleurs, sont capables de reproduire.

Il faisait bon voir le guitariste intercaler les classiques de l’époque Surfing with the Alien, comme l’incontournable Satch Boogie qu’il a comparée à une drogue, avec son nouveau matériel, qui n’a absolument rien à envier aux succès des années 80 qui l’ont fait découvrir à toute une génération de rockeurs.

Solides musiciens

Si le guitar hero prend beaucoup de place sur la scène, il faut tout de même dire qu’il s’est entouré de musiciens capables de lui donner la réplique et de prendre le plancher quand il le faut, dont l’excellente section rythmique composée du bassiste Bryan Beller et du batteur Marco Minneman. Le dernier a d’ailleurs eu droit à son moment de gloire en livrant un long solo pas du tout convenu en introduction de la pièce Time Machine.

La claviériste Mike Keneally, un allié de longue date et un guitariste de formation, empoigne aussi sa six-cordes à quelques occasions pour accompagner Satriani et alterner avec lui les solos délirants comme sur le classique Ice 9. Il faut dire que Keneally est habitué de partager la scène avec des virtuoses de la guitare, ayant joué au fil des années aux côtés du regretté Frank Zappa et de Steve Vai.

Le public nombreux en a eu pour son argent et n’a pas manqué d’ovationner Satriani et son groupe pour ensuite se charger des voix dans Crowd Chant, devenu l’hymne des stades de football et de plusieurs arénas de la LNH, que le groupe a interprétée en rappel avec Summer Song.

En première partie, Sit Down, Servant!, l’un des nombreux projets de Gordie Johnson de Big Sugar, était chargé de réchauffer la foule en attendant l’arrivée du célèbre guitariste new-yorkais. Johnson se charge à la fois de la slide guitar, de la basse et de la voix dans ce duo blues où il est appuyé par le batteur Stéphane Beaudin, natif de Québec et qui manie également les baguettes pour Big Sugar.

Be the first to comment

Get the comments rolling...