Les Internationales de la guitare ce soir à Montpellier Banjo et …

Sanseverino donne le coup d’envoi de la nouvelle édition des IG, ce soir à 20 h 30, au Corum.

C’est avec son nouvel album qui sonne très “bluegrass” que le chanteur qu’on a connu manouche ouvre l’édition,  ce soir au Corum à 20 h 30. Rencontre.

Êtes-vous heureux d’ouvrir le festival de la guitare à l’Opéra Berlioz de Montpellier ?

Ça me fait un peu peur. La salle surtout, que je connais, et qui a été conçue pour des sons naturels, non amplifiés. L’amplification produit de la réverb. L’Opéra Berlioz serait même parfait pour un championnat de France de la réverb ! Or, je n’aime pas le son qui enjolive, je n’ai pas envie que ma guitare sonne comme dans les disques de Zazie… Pour ce qui est d’ouvrir un festival de guitare c’est autre chose. Je suis heureux qu’on me considère comme un guitariste. La guitare c’est mon instrument, j’y pense tout le temps, tous les jours. Et puis j’aurai donc l’honneur de placer la barre très très bas. Je vais essayer de jouer pas trop bien pour que les autres, ensuite, puissent s’exprimer !


Qu’est-ce qui vous a donné envie d’aborder le style bluegrass ?

J’ai fait du swing et tout le monde s’est mis à faire du swing. Et le jour où quelqu’un m’a dit : « C’est sympa votre truc, on dirait du Thomas Dutronc », j’ai un peu craqué. Et j’ai cherché autre chose. Il se trouve que j’ai toujours aimé le bluegrass, musicalement parlant, mais je n’aimais pas les textes qui allaient avec et j’avais mis ça de côté. Finalement, ça sonne bien avec la langue française et on peut mettre un peu ce qu’on veut. Je n’étais pas trop fan des chœurs non plus, très présents dans le bluegrass, et je n’en ai pas mis dans le disque. Sur scène, on va en faire, et il y en aura dans le prochain. Mais j’ai aussi un autre projet, plus “black” cette fois.

Sur ce registre, vous jouez aussi du banjo ou de la mandoline ?

Non, je reste très guitare. Mais je suis accompagné de trois musiciens avec qui on pourrait passer la nuit… à les écouter. Ils sont vraiment réputés très bons, et ils jouent assez straigth. Banjo cinq cordes, mandoline et violon. Ça “chorus” tout le temps dans cette musique. Les tuttis sont rares. Derrière la voix, ils y vont chacun à tour de rôle.

Vous vous sentez à l’aise partout mais n’oubliez jamais les textes en route…

Partout, pas tout à fait. Le tango et le latino, je sais que ce n’est pas pour moi. Mais c’est vrai que j’aime bien aller voir ailleurs et qu’en même temps je n’arrive pas à me détacher, en français, de la nécessité de raconter un truc. Avec des personnages et si possible près de chez moi. Texte et musique pour moi, c’est toujours du 50/50. En n’oubliant pas l’humour comme adoucisseur.
 

Be the first to comment

Get the comments rolling...