L’homme derrière sa guitare

Il est de ces artistes que l’on croise lors de différents événements, qui collaborent et s’impliquent au sein d’une multitude de projets et auprès d’un tas d’artistes. On les sait talentueux, mais on se rend compte tout à coup, après une salutation cordiale à un rassemblement culturel, qu’on ignore tout de leur cheminement et de ce qui les a menés sur les planches. Normand Ouimet fait partie de ces artistes.

Ayant touché à la production, à la gérance, au booking et à bien plus, le Mascouchois se définit comme un «auteur-compositeur-interprète capable de faire autre chose». «Dans les derniers mois, j’ai tenté toutes sortes d’affaires. Cet été, je disais oui à tout, mais depuis le début du mois d’octobre, j’ai commencé à lâcher prise sur certaines choses et à aller où je veux être», explique celui qui a confirmé la voie qu’il souhaitait prendre lors d’un concert privé qu’il a donné le 17 octobre.

«J’en ai profité pour revisiter toutes mes chansons, dont celles de Mes récents états d’âme (un concert qu’il a présenté à l’automne 2013 au Moulinet)», dévoile l’homme qui y a introduit par la même occasion des notions de la conférence qu’il offre parallèlement, «Se j’ter dans le vide».

«Je me suis rendu compte que je pouvais profiter de mes chansons pour poursuivre le discours que je propose dans ma conférence», ajoute-t-il.

Disant posséder en spectacle un côté très pédagogue avec une signature intimiste, il croit que le mariage des deux s’y prêtait. «J’offre ma musique et ma philosophie. Je n’impose rien, je veux simplement transmettre mon bagage, précise celui qui est par ailleurs technicien de la faune de formation. Il s’inspire donc beaucoup de la nature dans ses compositions, tout comme des gens qu’ils observent autour de lui.

Cette volonté de mettre de l’avant ses talents d’auteur-compositeur-interprète ne l’empêche pas de faire de l’accompagnement vocal, tout en offrant des cours de guitare et de la formation scénique.

«Bon an, mal an, je suis sollicité. Le Cégep de Terrebonne m’a d’ailleurs embauché pour offrir des ateliers aux candidats de Cégeps en spectacle», fait-il savoir.

De ses débuts à son éclosion

C’est auprès de sa famille que le jeune Normand Ouimet découvre la musique. «Mon oncle avait une guitare et il jouait des chansons country et pop de cette époque, de Marcel Martel à Joe Dassin. Ma mère chantait aussi dans une troupe folklorique», se souvient le principal intéressé.

À l’âge de 10 ans, il suit ses premiers cours de guitare et se retrouve deux ans plus tard dans la troupe du Mini-Théâtre de Tantine Simard, regroupant des gens de 7 à 30 ans. «On faisait une revue musicale des années 40 à 80. L’orchestre était composé de gars ferrés et avec ma petite voix et mes beaux cheveux blonds, j’étais là-dedans. Mais comme je n’étais pas très assidu dans mes cours de guitare, je pédalais en “cibole”!» lance en riant celui qui a pris les bouchées doubles ensuite pour être à la hauteur.

Ayant grandi à Saint-Lin-Laurentides, l’artiste arrive à Mascouche en 1997. Lorsque la SODAM prend vie, en 2003, l’ancienne conseillère municipale Denise Paquette le présente à une autre conseillère, Denise Cloutier, l’une des fondatrices de l’organisme pour lequel il œuvre toujours en tant que directeur bénévole du volet musique. À cette époque, il y fera la rencontre de Jeff Grenier, qui lui permettra d’explorer davantage son style musical.

Touchant à différents projets entre-temps, il traverse une période sombre sur le plan personnel en 2011. Une période qui lui donnera la chance «de retrouver l’essence» de ce qu’il est : un auteur-compositeur-interprète. Il se consacrera ainsi plus sérieusement à la musique et à la composition, faisant entre autres quelques apparitions sur la petite scène de l’atelier Un café, une chanson, jusqu’à présenter un spectacle à guichets fermés au Moulinet, en 2013.

Depuis, les collaborations et les projets ne cessent d’éclore avec d’autres artistes locaux, dont Olivier Lamarre avec qui la création est naturelle, et avec des organismes, comme la Société d’histoire de la région de Terrebonne (SHRT) pour laquelle il a tenu le rôle principal dans la reconstitution théâtrale Le petit monde d’Amédée Jasmin et de l’Écho de Terrebonne.

Peu importe les projets, la philosophie de Normand Ouimet reste la même : vivre pleinement le moment présent et profiter de chaque instant.

Pour en savoir plus, suivez Noreli musique sur Facebook et YouTube.

Observateur au quotidien, Normand Ouimet s’inspire des gens qui l’entourent et des éléments de la nature environnante dans ses compositions. (Photo : Pénélope Clermont)

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