Nuit du blues à Ambon. Deux globe-trotters parlent de la guitare


Fernando Perez et Wolf Mail : deux globe-trotters qui donnent une tonalité très différente à la guitare blues..

Demain à Ambon, la Nuit du Blues sera un repaire de globe-trotters. Interview croisée de Fernando Perez l’Espagnol et de Wolf Mail le Québécois. Deux artistes rares en France.

Vous êtes tous les deux des inconditionnels de la guitare. D’où vient cet amour ?
Fernando Perez : Très jeune, j’ai aimé la guitare. J’ai toujours étudié les musiques écrites pour elle. Dès que j’avais étudié un style, je me lançais dans un autre. Puis j’ai commencé à voyager, car c’est un instrument qu’on peut transporter, pour jouer des musiques qui n’étaient pas faites pour la guitare, comme la musique chinoise, ou découvrir encore d’autres répertoires. Wolf Mail : je suis né à Montréal, mais j’ai vécu en Californie, aux Pays-Bas, dans le sud de la France, aujourd’hui en Australie. Ce qui m’a poussé à jouer de la guitare, c’est l’émotion que je ressentais et que je ressens encore quand je joue du blues. Mon père avait une très large collection de disques de blues, R B, jazz et des amis musiciens, dont Nina Simone. Ma mère écoutait Fleetwood Mac, Santana, Elmore James… J’ai aimé le blues sans savoir que c’était du blues. Et je fais ma carrière avec la guitare.

Pour vous Fernando, quelle place a le blues ?
C’est mon ancrage. Pas seulement musical, mais aussi personnel. J’ai été proche de bluesmen afro-africains, partagé les difficultés de leur « statut culturel ». Pour moi, c’est une responsabilité de jouer du blues. Parce que c’est l’histoire d’un peuple qui a beaucoup à dire.

Vous voyagez énormément tous les deux, est-ce important pour votre blues ?
Wolf Mail : ce sont ces voyages, ces tournées, par ce que j’y apprends, qui sont ma principale source d’inspiration. Fernando Perez : je suis toujours curieux de découvrir différentes cultures. Pour moi, le blues est partout dans le monde car c’est la musique de gens qui ont eu à lutter pour survivre. Les racines du blues sont aussi celles du tango argentin ou du rembetiko grec. Mais en festival, je joue du blues au sens habituel du terme.

Quel sera votre répertoire à Ambon ?
Wolf Mail : surtout mon sixième album « Above the influence », mais aussi quelques standards d’Albert Collins et Albert King, revisités avec une influence blues-rock. Fernando Perez : je jouerai notamment des compositions de mon album « Blues roots » et quelques thèmes connus. Mais aussi des airs, ancêtres du blues, inspirés des griots d’Afrique de l’Ouest.

Wolf, vous arrivez de Russie, avec des musiciens russes. Est-ce une nouvelle terre de blues ?
Il y a une explosion de la musique live en Russie depuis quelques années. Nous tournons maintenant jusqu’en Sibérie. Il y a une grande audience pour ce style de musique. C’est un style très récent en Russie.

Pratique
Samedi, espace du Lenn, dès 19 h 30. Tarifs : 13 €/ 7 €/ gratuit pour les moins de 12 ans. Réservations : 02.97.41.12.06 ou sur le réseau Fnac.

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