Sarlat : pour Georges Pataky et les amoureux de guitares

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P

our Gérard Cresson, qui fêtera l’an prochain ses 50 ans de guitare, les mots ont un sens. Alors quand il lance le terme « événement », pour évoquer le premier Festival de guitare de Sarlat, demain, samedi 24 et dimanche 25 mai, on peut le croire. « Et pourtant, il a failli ne pas avoir lieu », souffle le directeur de l’école de musique Jean-Vilatte, faisant référence au décès, fin décembre 2013, de son instigateur, Georges Pataky.

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En septembre dernier, lors de la présentation de la saison 2013-2014 du centre culturel, le directeur des affaires culturelles de la Ville avait les yeux qui pétillaient à l’heure d’introduire ce festival et ses glorieux invités.

Hommage

« Georges était un fou de guitare, il en avait d’ailleurs une belle collection, reprend Gérard Cresson. Il y a deux ans, j’avais organisé une exposition de guitares vintage à l’ancien évêché, et c’est à cette occasion que nous avions sympathisés tous les deux. Si on a poursuivi son projet, c’est pour lui. »

Ce premier festival, qui sera sans doute le dernier, se compose de concerts, de projections de films au Rex et d’une exposition de dizaines de guitares et banjos à l’ancien évêché. « Il y aura des pièces uniques », explique Gérard Cresson qui amènera deux de ses Gibson de 1937 et 1943, achetées aux États-Unis. « Je n’ose même pas vous dire le prix », soupire-t-il.

Le cinéma proposera, lui, des films bluegrass cultes comme « Alabama Monroe », « O’Brother » ou encore « Walk the line ». « Pendant dix minutes, avant chaque projection, on jouera en live les morceaux phares que l’on retrouve dans chaque film. »

Le fondateur de Police

Et enfin, les concerts. « Là, c’est vraiment un plateau fantastique », assure le passionné, ne sachant par quel artiste commencer. Débutons donc par le plus populaire : Dan Ar Braz, qui a frisé les 2 millions d’albums vendus durant sa carrière. « Il a déjà joué devant 80 000 personnes à Paris, avec 110 musiciens sur scène… J’espère qu’il y aura au moins 20 personnes à Sarlat pour lui. Mais il est tellement simple que, pour lui, ce sera le même plaisir. »

Autres vedettes : Henry Padovani, qui fonda en 1977 le célèbre groupe Police avec Sting, Michel Dintrich ou encore le banjoïste Jean-Marie Redon, la référence en Europe du bluegrass pour les Américains. « Il a effectué 20 tournées aux États-Unis et a reçu un Award pour l’ensemble de sa carrière, c’est dire… », rappelle Gérard Cresson, qui jouera avec lui samedi. « Et il y aura aussi une surprise ce soir-là », promet-il.

Le programme complet

Le festival programme une exposition sur les trois jours, trois concerts répartis entre demain et samedi, et trois projections au cinéma Rex, samedi après-midi et dimanche.

L’exposition à l’ancien évêché montrera guitares folk, classique, blues, manouche, dobro, jazz, flamenco. Entrée gratuite pour ceux qui assistent aux concerts, sinon 2 euros par personne.

Les concerts se dérouleront demain, à 21 heures, à la cathédrale Saint-Sacerdos avec le Trio Dintrich qui joue les variations Goldberg de Bach ; samedi 24 mai, à 18 heures, salle Paul-Éluard, au centre culturel avec Henry Padovani (pop rock), suivi de Solorazaf Indrakoto (musique du monde) et, à 20 h 30, Gérard Cresson et Jean-Marie Redon and Friends (bluegrass), suivis de Dan Ar Braz et Jacques Pellen (musique celtique). Tarifs : pass festival guitare pour tous les concerts, 35 euros ; un concert, 15 euros par adulte et 10 euros par enfant.

Les projections (rétrospective bluegrass) sont programmées samedi 24 mai, à 14 h 30, avec « O’Brother » réalisé par les frères Coen ; dimanche 25 mai, à 17 h 30, avec « Alabama Monroe » réalisé par Félix Van Groeningen et à 20 h 30, « Walk the line » réalisé par James Mangold. Tarif : 4,50 € la séance pour les personnes présentant leur billet ou pass du centre culturel à la caisse du Rex. Réservations au centre culturel au 05 53 31 09 49.

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