Guitariste et chanteur de métier, Steve Hill roule sa bosse depuis le début des années 90. Au fil des ans, il a travaillé avec certains des plus grands musiciens blues de notre époque, dont B.B. King, Ray Charles et Buddy Guy.
« Je côtoie des gens comme ça depuis que j’ai 18 ans. J’ai énormément appris. Ils m’ont aidé à trouver ma voix », confie l’auteur-compositeur-interprète.
En 2012, pour son septième album, Solo Recordings Vol. 1, il s’est lancé un défi, celui d’enregistrer les pistes, seul en studio, en directe, sans échantillonneur ni multipistes et en jouant tous les instruments.
« Je me rends compte que la magie opère davantage comme ça. Tu captures un peu l’état d’âme, même s’il y a des imperfections. D’ailleurs, certains de mes albums préférés sont bourrés d’imperfections »,
Satisfait du produit final, il revient à la charge deux ans plus tard et enregistre Solo Recordings Vol. 2.
« Il y en a qui pense que c’est plus facile comme ça, mais c’est énormément de travail. Il faut que le travail, dont les arrangements, soit fait à l’avance et que la prise de son soit parfaite. Mais tu vas vraiment à l’essence de la chanson. »
Le résultat : un album à la sonorité crue, épurée et authentique, où les prouesses technologiques, typiques des enregistrements contemporains, cèdent leur place au son brut d’une guitare parfaitement maîtrisée par un vieux routier. Bref, un disque qui rappelle les racines du blues et de la musique afro-américaine.
« Mais ce n’est pas un album de blues traditionnel. Il y a plusieurs autres éléments, dont du rock and roll, du folk et du country. J’adore les vieux disques, le son des années 50 et 60. »
Steve Hill croit d’ailleurs que les auditeurs sont las d’entendre des chansons génériques, uniformisées par le recours à l’informatique. L’émotion se perd peu à peu.
« Mais il y a de plus en plus un retour au folk et au country. C’est un signal très clair que les gens veulent autre chose. »
Sur scène, le bluesman tente de reproduire le son intimiste qu’il a créé en studio. Ces dernières semaines, il a monté sur les planches, devant des milliers de personnes, du Festival de jazz de Montréal et du Festival d’été de Québec.
« C’est surprenant, mais ça fonctionne aussi bien sur une grande scène d’un spectacle extérieur que dans un petit bar. L’ambiance est différente, mais la musique est la même. »
Steve Hill présentera son spectacle une cinquantaine de fois cet été, dont à Saint-Léonard.
« Oui, c’est épuisant, mais ça fait plus de 20 ans que je m’entraîne pour ça. C’est ce que j’aime faire le plus », confie-t-il.
Les Léonardois qui se rendront au Parc Wilfrid-Bastien pour l’écouter entendront les pièces des Solo Recordings Vol. 1 et 2, ainsi que quelques surprises.
Steve Hill sera sur scène au Parc Wilfrid-Bastien, le 29 juillet, à 19 h. Pour en savoir plus au sujet de Steve Hill, on consulte son site Internet http://stevehillmusic.com/.
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