Zebra sait d’où il vient : malgré la reconnaissance acquise au cours des années avec ses talents de DJ ou au sein du groupe Billy Ze Kick, le musicien revient régulièrement en Picardie présenter ses nouvelles œuvres. Le natif de Saint-Quentin, qui a passé sa jeunesse à Ham et dans l’Aisne, jouera vendredi 3 octobre seul au chant et à la guitare au Méphisto, pour présenter ses nouvelles compositions issues du EP Peau de zèbre et de son futur album.
N’avez-vous pas peur de surprendre le public en revenant à la chanson, alors qu’il vous connaît plus en qualité de DJ ?
J’ai été chanteur-guitariste pendant dix ans, et les gens font rapidement le rapprochement avec Billy Ze Kick (NDLR : le groupe rennais, auteur de Mangez-moi, dont il fut le bassiste). Ça fait deux ans que je suis redevenu guitariste, et d’ailleurs, chez moi, il y a sept guitares mais une seule platine, je suis donc un faux DJ ! J’ai toujours utilisé cet instrument, même pour mes bootlegs. Je reviens à mes premières amours, et pour moi, ça reste de la musique, même si ce sera moins vendeur. Même quand j’étais DJ, j’avais souvent une guitare et un micro entre les mains. Ce qui compte, c’est de chanter mes propres chansons.
N’est-ce pas compliqué de changer de style de la sorte ?
Ça va prendre du temps. Je suis parti sur un son très cuivré, avec de la guitare. Ce sera un album plus ouvert, avec trois chansons très cool, sans cuivres. À Saint-Quentin, c’est d’ailleurs comme ça que je me produirai, seul.
Aimez-vous revenir dans le secteur pour défendre vos nouveaux titres ?
J’étais repassé faire le DJ à Ham en 2007. J’y ai fait mon premier concert solo en juin : la nouvelle équipe municipale a eu envie de me faire venir. J’en ai profité pour appeler le Méphisto, où je suis déjà passé il y a quelques années. Je leur ai dit : «
Je reviens, mais pas en tant que DJ, en tant que chanteur. »
Quel est votre lien avec Saint-Quentin ?
J’y suis né ! J’y ai été de la quatrième à la terminale, à Pierre-de-la-Ramée puis à Henri-Martin, quand j’ai redoublé. J’ai volé mes premiers disques à Saint-Quentin : il y avait une grande surface près de la basilique. Un jour, j’y ai piqué un album de U2 en vinyle, je l’ai mis dans mon carton à dessin. Mon premier cours de guitare électrique, c’était aussi à Saint-Quentin, où je suis resté sept ans.
Le concert de ce vendredi, c’est un avant-goût ?
C’est toujours plus confortable de tester ses nouvelles chansons devant un public acquis. Il n’y aura pas ma famille, ils sont tous partis d’ici, mais j’ai encore des attaches. Nous sommes déjà en tournée avec le groupe, nous passons à Lille le 11 octobre, nous avons une scénographie et beaucoup d’exigences. Nous utilisons beaucoup de machines, il aurait été difficile de faire ça dans un bar. Au bout de sept concerts solo, j’ai déjà giclé deux chansons et écrit quatre autres.
Pourra-t-on s’attendre à vous voir mixer ?
Je ne ferai pas le DJ, car je n’aime pas tout mélanger. Je ne veux pas que les gens se disent : «
Ah, oui, c’était mieux. » Il faut leur faire comprendre, qu’ils l’acceptent.
Vous parle-t-on encore de Billy Ze Kick ?
C’est une fierté. Nous étions passés au Festival du devenir en 1994. Ça avait une fraîcheur, un côté inattendu. Nous ne sommes pas à l’abri que je chante Mangez-moi au Méphisto, si on me le demande.
Vendredi 3 octobre à 21 heures au pub Le Méphisto, avenue Faidherbe. L’entrée est libre.
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