Miloš Karadaglić présente un répertoire classique, méditerranéen et sud-américain à la guitare. Œuvres de Jean-Sébastien Bach, Heitor Villa Lobos, Augustin Barrios et Carlo Domeniconi.
Miloš est un guitariste virtuose dans la musique classique. En deux albums, il rend hommage aux guitaristes du bassin méditerranéen et latino-américain. Son jeu, hors du commun, est à découvrir aux Dominicains.
Il y a les guitar hero. Et il y a aussi le classical guitar hero. Il s’agit de Miloš Karadaglić , qui se fait appeler simplement par son prénom, un jeune Monténégrin de 29 ans. 20 ans plus tôt, Miloš découvre une vieille guitare mal accordée et poussiéreuse dans la maison familiale. Un jour, son père lui fait écouter un disque d’Andres Segovia, une mélodie qui change le cours de sa vie : « J’ai pensé : on peut faire ça avec une guitare ? Une pièce de bois avec six cordes ? Et tu peux créer cette magie avec seulement deux mains ? Depuis ce jour, je me suis assis, j’ai pratiqué, pratiqué, encore et toujours, et j’ai rêvé au jour où je pourrais moi-même jouer Asturias », aime-t-il raconter dans ses interviews.
A 16 ans, il décroche une bourse au Royal Academy of Music à Londres. Il y fait une rencontre déterminante, celle de son professeur et mentor Michael Lewin. Lewin ne va pas simplement améliorer la technique de son élève surdoué, mais aussi participer activement à son premier album en transcrivant des pièces pour piano à la guitare, notamment d’Albeniz et Granados. Sur Mediterraneo, sorti en juin 2011, on retrouve toutes les influences marquantes de Milos, des pièces du guitariste italien Carlo Domeniconi jusqu’à celle du guitariste espagnol Tárrega. Un véritable succès : 35 000 albums vendus en France.
Un artiste plusieurs fois primé
Il enchaîne un an plus tard avec la sortie de Latino, où il reprend des mélodies populaires d’Amérique latine comme Quizás Quizás, La Cumparsita, Libertango de Piazzolla, mais aussi des œuvres classiques, comme Prélude n°1 de Villa-Lobos ou Scherzino mexicano de Manuel Ponce. Les professionnels l’encensent : il est élu jeune artiste de l’année par le magazine Gramophone en 2011, il est Révélation de l’année aux Classic Brit Awards en 2012.
Il se produit alors dans les plus grandes salles (Théâtre des Champs-Elysées à Paris, Royal Albert Hall à Londres…) et collabore avec des ensembles du monde entier. Miloš est tout heureux de la carrière internationale qui s’ouvre à lui, alors qu’il a choisi un instrument peu banal dans la musique classique. Il souhaite justement qu’il prenne toute sa place, au même titre que le violon et le piano. La guitare a besoin d’une renaissance, clame-t-il
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