Iguerande Guitare et flûte à l’honneur à l’Espace culturel

L’avant-dernier spectacle de la saison, vendredi soir, a permis d’admirer un fabuleux duo de guitare et de flûte.

Père et fille dans un même amour de la musique.   Photo F. C. (CLP)

L’Espace culturel a été mis en place, en priorité, pour les Iguerandais. L’éclectisme de la programmation et le fait d’y avoir inclus de la musique classique est un bon choix : les Iguerandais étaient fort bien représentés lors du dernier spectacle, vendredi soir. On « entend » le silence de ce public, subjugué par la beauté de la musique interprétée par Éric Franceries, à la guitare, et sa fille Chloé, à la flûte traversière. Un programme différent de celui que les aficionados ont apprécié l’été précédent au festival de musique d’Anzy-le-Duc.

Une première partie, classique, propose un morceau du Padre Jose Galles, aux accents de Scarlatti. Il est suivi d’une romance de Gotlib Schleider, dans laquelle les notes se poursuivent avec une vivacité qui laisse pantois. Un tendre passage précède un morceau empreint de nostalgie, de temps suspendus… Les notes de la flûte virevoltent, celles de la guitare s’égrènent, un mystère s’installe.

Une « course frénétique » suit ce tendre passage. Que de virtuosité ! Le guitariste joue alors, seul, le très célèbre Asturias d’Albeniz. Quel plaisir chaque fois renouvelé ! Les cloches de l’église romane sonnent doucement : on est tout remué ! Chloé revient. Les deux instrumentistes conversent à l’envi à travers Entracte, de Jacques Ibert. Pompeya, du nom d’un quartier de Buenos-Aires, annonce la 2 ^e partie. C’est maintenant un univers sensuel, rythmique, dansant, puisqu’il s’agit de musique argentine. Piazzola est à l’honneur. Une milonga, Bordel 1900, ouvre le bal, suivi de Café 1930. Là, le tango ne se danse pas. Il s’écoute, dans les cafés de Buenos Aires où les musiciens jouent pour les consommateurs, au milieu des volutes de fumées de cigarettes. La flûte étire les sons comme le feraient les soufflets du bandonéon. La soirée s’achève entre musique argentine, danse roumaines et bulgares. Le plaisir des deux artistes fait plaisir à voir…

Dernier concert, « Swing Valse Manouche » vendredi 3 mai

F. C. (CLP)

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