Les moins jeunes se souviennent de lui dans un décor zébré, au tout début des années 90, dans une émission d’Ardisson, puis dans « Le plein de super », toujours avec son compère Bruno Solo, justement rencontré sur un plateau télé.
Les presque encore jeunes n’ont pas oublié les Caméra café, mini-série phénomène des années 2000 sur la vie en entreprise, et véritable jackpot pour ses concepteurs. Yvan Le Bolloch’y incarnait le désopilant Jean-Claude Convenant, commercial qui ne doute de rien.
Les plus jeunes n’auront qu’à le découvrir dans son nouveau rôle depuis quelques années, qui colle bien à sa mèche toujours inoxydable, véritable défi à l’alopécie des quinquas. Soit un guitariste dans un groupe de musique gitane.
Breton d’origine et affirmé
Musicalement, le groupe « Ma guitare s’appelle reviens » est né de la rencontre, sur un tournage, d’Yvan Le Bolloc’h, donc, et de Yannis Patrac, neveu de l’un des Gypsy Kings. Ainsi, par passion musicale, mais aussi passion des rencontres et des mélanges, le Breton d’origine et affirmé (son nom en témoigne), s’est lancé dans la musique.
Le répertoire est essentiellement basé sur le « compas », cette manière gitane de jouer de la guitare à grands coups de poignet, pour donner un rythme effréné et parfaitement efficace. S’il se met en avant dans le nom de son groupe « Ma guitare s’appelle revient », Yvan Le Bolloc’h laisse souvent le chant à son compère Yannis, au duende tout naturel.
Invité dans le cadre du mois de la culture tzigane, qui a aussi convié le cirque équestre Werdyn (lire l’agenda), Yvan Le Bolloc’h viendra donc montrer toute l’ouverture d’une communauté dont il ne fait pas partie, mais qui l’a accueilli.
On sait l’homme généreux, engagé – il a récemment fait monter les salariés de l’abattoir Gad, un site finistérien menacé de fermeture. C’est dans ce même esprit que l’artiste avait lancé en 2011 le Le Bolloc’h Breiz Tour, où il invitait des artistes bretons dans une énorme tournée dans plus de 200 villages. Une formule qu’il veut relancer l’été prochain. Pas étonnant que le dernier album de « Ma guitare s’appelle reviens », sorti début novembre, La manoucherie royale, soit essentiellement de la musique gitane « sous influence bretonne ».
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