Ils ne représentent en moyenne que 10 % de la société. Dans la vie quotidienne, un ouvre-boîtes ou même une paire de ciseaux ne leur rend pas toujours la vie facile. Dans le monde de la boxe, ils sont surnommés « les fausses pattes ». « Ils », ce sont les gauchers. Et l’univers artistique peut aussi leur être une source d’incompatibilité, notamment à cause des instruments de musique.
La guitare, Pascal Ducant en joue depuis l’adolescence. Il a pincé ses premières cordes à 14 ans au centre culturel de Fresnes-sur-Escaut. Autodidacte, il a appris en regardant des concerts sur des cassettes VHS. Pourtant, la pratique de sa passion n’a pas toujours été une sinécure. La faute ou plutôt le “désavantage” d’être gaucher. « Ce n’était pas facile de trouver une guitare quand j’étais jeune. Je devais aller sur Lille pour en trouver une. Et encore, je n’avais pas trop de choix. J’étais obligé de prendre la première venue. Une vraie galère. En général, il n’y en avait que quelques-unes pour gauchers dans un coin de la boutique », se souvient celui qui est gérant à Somain du magasin Rock n’Riff, un nom qu’il a trouvé « pendant sa formation de gestion en jouant avec les mots. »
Lorsqu’il a conçu son magasin Rock n’ Riff à Somain, cette réflexion s’est immédiatement imposée. Sur une centaine de guitares (classique, folk, électrique, électro-acoustique, demi-caisse) exposées dans les rayons, « entre 15 à 20 % » sont destinées aux gauchers, sans distinction de rangement. « Et je les vends au même prix, qu’elles soient pour gauchers ou droitiers », précise Pascal Ducant qui ne comprend vraiment pas qu’une telle discrimination sur le prix puisse malheureusement exister.
Le parcours de Pascal Ducan en auto-entrepreneur et ses projets pour le magasin sont à découvrir dans L’Observateur du Douaisis en vente depuis le jeudi 29 août chez votre marchand de journaux.
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