Les Nuits de la guitare ont tout de même pensé aux nombreux parents qui amenaient leurs enfants au concert de Christophe Maé, mardi soir.
Du coup, l’organisation avait programmé Rockbox. Une fanfare inconnue… qui, on l’espère, ne le restera plus trop longtemps. Un soubassophone pour faire les basses, une grosse caisse, une caisse claire et deux cymbales, une guitare avec son ampli dans un cartable sur le dos et un chanteur avec mégaphone ! Voilà Rockbox, tout en uniforme à la Angus Young.
Et en reprises. Des vraies. Pas du Muse ou du Police ! Du Black Sabbath, du ZZ Top, du Queen, du Steppenwolf, un Hell’s Bells flambant, un pétaradant I was made for lovin’ you… Un vrai bonheur de 70 minutes, parce que ça joue, c’est joyeux, c’est original. Et pour tous les gamins présents, franchement, c’est une belle éducation musicale.
Après il y a eu Christophe Maé. Dans le public, des jeunes filles de 11 à 17 ans essentiellement. Très portées, sur les « Je t’aime », « Christoooooophe ! ».
Le chanteur joue sur du velours pour tout dire. D’abord, musicalement, il est encadré par de vrais monstres : au premier desquels, Thierry Fanfant, bassiste de très haute volée (Santana, Lavilliers, Paco Sery…). La section cuivres est, elle aussi, prodigieuse et pourrait faire pâlir de jalousie de nombreux big bands.
Tout cela bouge beaucoup, parfaitement chorégraphié et scénarisé, jusque dans le détail des costumes. Et puis, techniquement, Maé met tous les atouts de son côté : un son fort et précis, un light show très étudié… jusqu’au prompteur à ses pieds, au cas où !
Face à 3 000 personnes conquises d’avance, il déroule donc. Invite son ami Jeff Oriccelli. Raconte son voyage à La Nouvelle-Orléans, ses rencontres en Corse. C’es festif et plutôt généreux (deux heures sur scène).
Les plus adultes, dans le public, regretteront un manque de spontanéité. Mais c’est le revers d’un show professionnel jusqu’à l’ultime rappel.
L’essentiel, pour les organisateurs, restant qu’une génération de pré-ado découvre enfin les Nuits de la Guitare.
Côté entrées, Maé a tout de même fait moins de monde que, par exemple, Jean-Louis Aubert, Tracy Chapman ou Deep Purple.
Be the first to comment