La venue de la guitariste Béatrice Morisco-Reuther et du percussionniste Stéphane Grosjean est le fruit du travail commun des conservatoires de Croix, Tourcoing et Lille. L’un a choisi d’offrir un concert tout public mercredi soir salle Dedecker ; les autres des séances scolaires. Mais tous ont proposé à leurs élèves des classes de maître avec Stéphane Grosjean autour des percussions corporelles, désormais partie intégrante des cursus de formation musicale.
Touche de poésie
Leur répertoire est des plus classiques, inspiré par les rythmes et instruments ibériques et sud-américains. Les œuvres de Albeniz, de Falla, Antonio Carlos Jobim, Satie ou Lou Harrisson sont du répertoire de tous les guitaristes comme des percussionnistes. Mais le duo Berimba y ajoute sa touche de poésie et de complicité qui prête à la rêverie douce. Elle est la magicienne, celle qui fait vibrer les cordes de sa guitare de tout son cœur. Elle n’interprète pas la musique, elle lui donne vie et la partage avec son public comme avec son complice. Lui est un sorcier, capable de faire parler ses percussions comme de leur parler. Qu’il manipule un de ses instruments, marimba, cajon ou darbouka, ou qu’il utilise chaque espace de son corps pour créer des sons, il offre à regarder jouer autant qu’à entendre la musique. À la chaude musique d’Amérique du Sud et de l’Espagne, ils ont ajouté leurs propres compositions ou celles de compositeurs contemporains. Mais à chaque pièce l’envoûtement est total. Le duo Berimba par sa qualité hors-norme a réussi alors sa mission : charmer par le simple biais de sa musique et surtout de son talent.
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