Et si vous customisiez votre guitare ?


Joyeuse bande de festivaliers


Soirée d’ouverture irlandaise


Issoudun : la guitare dans tous ses états

Beaucoup d’art, une pointe de chirurgie et une bonne dose de patience. Voici les trois ingrédients majeurs des pièces uniques réalisées par Jean-Noël Caillet. Cet ancien ingénieur télécom s’est reconverti il y a trois ans dans le milieu de la lutherie. « Je pensais devenir luthier. Mais je me suis dit qu’à mon âge, c’était peut-être un peu tard car ce métier demande des années de pratique et d’expérience. J’ai alors eu l’idée de me tourner vers la décoration et la customisation d’instruments », raconte le designer, présent au salon d’Issoudun pour la deuxième année consécutive.

Haute couture

Son créneau ? Réaliser des décors en marqueterie pour orner tous types d’instruments de musique et autres supports (ordinateurs portables, par exemple). Il a mis au point deux types de produits : des décors en marqueterie adhésive et d’autres intégrés dans des pickguards (1) qu’il réalise lui-même. « Je travaille à distance, via internet. La personne n’a pas besoin de m’amener son instrument. Elle choisit le motif à partir d’un dessin ou d’une photo, j’en crée une maquette sur ordinateur. Si ça lui convient, je le réalise et je lui envoie le produit fini qu’elle n’a plus qu’à poser elle-même. »
Si le processus paraît simple, à écouter Jean-Noël Caillet, la réalisation, elle, relève presque de la haute couture. « Il me faut quatre jours pour réaliser un décor et près de trois semaines, au total, pour le finaliser. Tout est fait à la main. Un décor est en fait un assemblage de centaines de pièces découpées dans de fines feuilles de bois. Il faut une précision chirurgicale. Certains éléments sont si petits que je dois travailler en apnée pour les poser, afin que mon souffle ne les déplace pas ! »
Chaque décor réalisé est unique. Et c’est justement ce que recherchent les propriétaires. Si le champ de la création est infini, certaines tendances se dégagent. Ainsi, Jimi Hendrix arrive en tête des sujets les plus demandés pour orner les guitares électriques. Les musiciens classiques eux, aiment décorer leurs instruments avec leurs initiales. Quant au prix, il est fonction de la complexité du motif et peut ainsi varier de 100 à 500 €, voire plus.

(1) Plaque qui protège la caisse des guitares des rayures.

le programme

 Au centre des congrès. A 11 h 30, scène ouverte au Dadgad café (gratuit). A 14 h 30, à l’auditorium, Judge Fredd (rock), Stéphan Forté et Franck Hermanny (métal) ; tarif : 20 €. A 17 h, scène de luthiers à l’auditorium (gratuit). A 18 h, concert de Cour Suprême au Dadgad café (gratuit). De 11 h à 18 h, salon des luthiers dans le hall (entrée libre).
 Au collège Balzac. Guitar’Broc, de 14 h à 18 h. Entrée libre.
 Au centre Albert-Camus. A 20 h 30, du blues avec Sofaï et the sweet talkers : un trio acoustique emmené par l’auteur-compositeur et multi-instrumentiste Sofaï. Suivi de Biréli Lagrène quartet pour un final aux influences blues, rock parfumées de jazz. Biréli Lagrène, à la guitare, sera accompagné de Franck Wolf au saxo, de Jean-Yves Jung à l’orgue et de Jean-Marc Robin à la batterie. Tarif : 23 €

Be the first to comment

Leave a Reply