Lors du dernier festival de Pâques d’Aix le chef d’orchestre Yannick Nézet-Sèguin ne tarissait pas d’éloges sur Milos Karadaglic. Guitariste monténégrin trentenaire avec qui il venait d’enregistrer chez Deutsche Grammophon l’album consacré aux musiques de Rodrigo et De Falla : “C’est un grand artiste, un fin musicien. Travailler avec lui fut un bonheur de tous les instants” aimait à répéter le très charismatique chef québécois. Cela s’entend dans cet enregistrement impeccable où le virtuose propose le Concierto de Aranjuez et la Fantasia para un gentilhombre de Rodrigo avec le London Philarmonic Orchestra puis enchaîne seul sur des danses arrangées par Michael Lewin.
Solo, pour le même label, Karadaglic a aussi gravé Latino et Mediterràneo, deux CD où sa virtuosité et son sens de l’épure éclatent. Au programme Piazzola, Savio, Ponce, Ravel et son inusable Boléro en version guitare, ou encore Villa-Lobos et Granados.
“La musique vient d’un endroit enfoui profondément au fond de chacun de nous” affirme le Monténégrin qui, loin de tout folklore, donne à la guitare classique de nouvelles lettres de noblesse. Événement donc demain au Jeu de Paume, étape d’une tournée de récitals qui passe par Tokyo et New York. Milos Karadaglic y jouera Sor, Gerhard, Bach, Granados, ainsi que ses chers Rodrigo et De Falla. Mediterràneo est le titre générique de ce programme témoin de son amour de la musique sudiste.
Demain à 20h30 au Jeu de Paume. De 8 à 34 €. 08 2013 2013
Jean-Remi Barland
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