Joie et bonne humeur à pause guitare

Ayo

Elle a le sourire et le plaisir de la communion gravée sur son beau visage. Ayo est une artiste heureuse sur une scène face à son public. Et Pause Guitare n’hésite jamais à l’inviter sur la scène du festival. Ayo qui voyage à travers le monde, enchaîne les concerts avec toujours le même état d’esprit, transmettre aux autres sa joie de vivre.

Elle est arrivée tout simplement avec ses musiciens, en jean et chemise blanche, la guitare en bandoulière. «Allez Albi, Albi, Albi… Est-ce que vous êtes là ?». L’auteur de «Ticket to the world» n’aime rien de plus que d’entraîner avec elle la foule qui devant elle , tape dans ses mains. En Anglais, en Français, elle les interpelle, communie et partage son émotion en toute simplicité. Les morceaux de son dernier album s’enchaînent. Jusqu’à cet ultime titre attendu de tous. «Ha mais je ne vais pas pouvoir le faire, on n’a pas assez de temps. Non je blague. Mais il me faut un soutien.» Ce soutien, c’est Youssoupha qui retrouve la belle sur la scène. Le rappeur a joué les guest pour l’enregistrement. Puisqu’ils partageaient la scène de Pratgraussals, hier soir, il semblait évident de les voir réunis pour «Fire».

Ayo signifie «joie» en Yoruba. Un nom de scène qui lui va à ravir. Bras dessus, bras dessous, elle quitte le plateau du festival après un dernier salue. Le sourire toujours là.


Maé

Pour le dernier show du festival, Christophe Maé a emmené les milliers de spectateurs de Pratgraussals sur les routes de la Nouvelle Orléans. Le concert débute en fanfare avec le tube «Tombé sous le charme». Les groupies massées aux premiers rangs sont déjà conquises. Une salve de cris accompagne l’entrée du chanteur. Christophe Maé porte un costume noir ponctué d’un haut -de -forme. À ses côtés, un jazz-band emboîte le pas de ses chorégraphies festives. «L’année dernière, explique l’artiste. J’ai fait la route du blues de Chicago à la Nouvelle Orléans et j’ai adoré les gens, la musique. J’ai décidé d’amener ces musiciens ici». Les succès de Maé sont revisités à la sauce blues jazz. La trompette et l’harmonica donnent une saveur particulière à ces morceaux et les musiciens ont chacun le droit à leur petite improvisation jazzy.

Le spectacle est bien rodé et les Albigeois succombent à quelques pas de danse . Le chanteur sait aussi faire dans l’émotion comme lorsqu’il entonne le morceau «ça fait mal» accompagné au piano. «Je veux de la joie, de l’amour !», lance la star. Avant de conclure avec les incontournables «Belle Demoiselle» et «On s’attache».


Youssoupha

Youssoupha ne jouait pas hier soir devant le public traditionnel des fanas de hip-hop. Pour cette dernière soirée à Pratgraussals, la moyenne d’âge des festivaliers variait de 7 à 77 ans. Un public familial donc que le rappeur congolais tient à saluer. «Je te vois toi avec ton polo noir, toi le rugbyman, toi aussi sur les épaules de ton papa», scande Youssoupha. Pourtant, il suffira de quelques morceaux au rappeur pour conquérir le public albigeois. Des milliers de mains se sont levées au ciel pour accompagner le flow si particulier du chanteur. Sortant du cliché du rappeur gangster, l’artiste cite dans ses textes Nietzsche, Apollinaire ou encore Jean-Paul Sartre. Mais les festivaliers de Pause guitare retiendront surtout l’image du showman. Outre le classique balancement de bras, Youssoupha a invité le public à faire lui aussi «sa part de concert». Pendant une minute, le rappeur pose le micro pour laisser le public reprendre en chœur un refrain. Passé le test de chant, vient l’épreuve de danse. Les 7 000 personnes doivent successivement adopter le déhanché de la rumba congolaise puis de la rumba «carnaval». Mission accomplie là encore. Youssoupha finit par saluer les artistes qui le suivront sur la scène de Pratgraussals : Christophe Maé mais surtout Ayo avec qui il fera un duo. En tout cas, il leur a déjà bien chauffé la salle.


Zaz

La petite «fée» était de retour hier soir, sur la scène du festival Pause Guitare. «ça fait plaisir de revenir ici, c’est encore plus grand», annonce en souriant Zaz à son arrivée. Après un concert au pied de la cathédrale d’Albi, celle qui connaît si bien la région pour avoir tourné en d’autres temps, de village en village, par ici, arrive tout auréolée d’une tournée internationale. «On ira» et on retournera forcément à Albi aurait pu chanter l’artiste en intro de son concert. Un des titres de son deuxième album «Recto Verso» . «On va laisser notre cerveau de côté , il en a bien besoin, et laissez parler notre corps. Allez Albi, laissez vous danser!».

Zaz a décidé , pendant une heure, de transformer la scène rock de ces derniers jours, en une sorte de cabaret parisien des années folles. Tentures rouges en fond de scène, musiciens de rue et tenue d’époque. L’amoureuse de la planète va dénicher sous les algues vertes, ses amours du jazz, de lamusique tzigane et de la chanson française réaliste.

En novembre , elle annonce la sortie d’un nouvel album. Alors pourquoi ne pas offrir dès maintenant un titre au public albigeois. Avec Paris en vedette, une nouvelle fois.

«Je veux» est repris en chœur par tous les festivaliers. «On veut de l’amour, de la joie, de la bonne humeur». Finalement, c’est bien tout ce qui compte. Zaz aime les gens. Ses fans le lui rendent bien.

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