Voltiges, sauts, doublées, etc.. La break dance claque au sol. DDM, DR
Il se produira ce soir et demain soir au Zénith de Toulouse : -M-, Matthieu Chedid, bien sûr, est un guitariste qui a une relation unique avec son intrument de musique fétiche. Allez, -M-, si on parlait guitares.Entretien.
«Et si on parlait guitares ?», propose-t-on à Matthieu Chédid, alias -M-. «Pas idiot !», répond-il de sa petite voix aiguë. Tous ceux qui l’ont vu en concert savent la relation unique qu’il a avec son instrument fétiche. Rencontre avec un vrai guitare héros.
La toute première guitare ?
J’ai commencé à 13 ans et je me suis acheté, tout seul comme un grand, une Bullet – c’est une série Fender, entre la Télécaster et la Stratocaster. Elle était rose !
Le premier morceau que vous avez su jouer à la guitare ?
«La poupée qui fait non», de Polnareff. 3 accords :mi, la, ré!
Combien de guitares possédez-vous ?
En comptant les acoustiques, les guitares basses : une bonne soixantaine. J’ai tout un harem !
Quelle est la plus prestigieuse que vous possédez ?
C’est une guitare incroyable réalisée par un luthier italien, Ander, et dessinée par Salvador Dalí. C’est une pièce unique. Son prix ? Je ne peux l’imaginer – d’ailleurs, c’était un cadeau… J’ai également une très rare Stratocaster série L de 1964…
Le guitar-hero absolu ?
Jimi Hendrix. Il avait ce supplément d’âme, cette spiritualité… Une aura, une liberté. Hendrix, c’est plus que de la musique.
Qui, en France, pourrait vous disputer le titre de guitare-héros ?
Ha ha ! Louis Bertignac, qui a vraiment fait de grandes choses. Il y a Sébastien Martel aussi, qui est très très bon.
Le plus beau solo de guitare de l’Histoire ?
Il y a beaucoup de solos mythiques, et très mélodiques : celui de «Hotel California», qui est très écrit, celui de David Gilmour dans «Another brick in the wall», celui d’Eddie Van Halen dans «Beat it» de Michael Jackson, celui de Stevie Ray Vaughan dans «Let’s Dance» de Bowie. Des solos devenus très populaires.
Quelle est la partie de guitare dont vous êtes le plus fier ?
Dans la chanson «Délivre», sur le précédent album, je tente un truc un peu baroque, moi qui ne connais pas grand-chose à la musique classique. Je me suis amusé, et ça a marché !
On vend la mythique Stratocaster d’Hendrix aux enchères. Vous montez à combien ?
Je pense que cela m’aurait fait fantasmer à une époque, mais j’ai fini par comprendre que ce n’est pas la guitare qui fait le guitariste ! Je la laisserais donc à d’autres. Cela dit, vous savez, j’ai joué sur une guitare de Jimi. C’était chez un ami collectionneur de guitares…
Donnez-vous des petits noms à vos guitares ?
Certaines, oui : la rose, à l’époque de «Qui de nous deux», s’appelait Billie, comme ma fille qui venait de naître. Il y a eu Tanagra, la guitare muse de Mister Mystère. Aujourd’hui, je joue avec Bastar, qui est une «basse guitare»…
Quelle est la chose la plus folle que vous ayez faite avec une guitare ?
Eh bien, ce que je fais en ce moment, sur cette tournée, est assez fou : je me laisse porter par le public et je joue dans une marée humaine, comme en pleine mer, puis je donne ma guitare au public et c’est lui qui en joue…
Et enfin, la question que tout le monde se pose : avez-vous déjà dormi avec votre guitare ?
Ha ha ! Je ne crois pas, non. Mais je ne jurerais pas ne m’être jamais endormi avec elle quand j’étais ado…
-M- en concert samedi 18 et dimanche 19 mai à 20h au Zénith de Toulouse (11, avenue Raymond Badiou). Le samedi est complet. Tarifs pour le dimanche : de 32 à 59€. -M- reviendra au Zénith de Toulouse le jeudi 5 décembre 2013.
Un Toulousain en scène
Lauréat d’un concours sur Internet, le guitariste Olivier Castellat a été invité par Matthieu Chedid, alias – M -, à venir jouer un solo sur l’un de ses tubes au Zénith. Olivier Castellat, un jeune toulousain («et fier de l’être !») de 25 ans, connaîtra dimanche 19 mai prochain son «quart d’heure de gloire» aux côtés de Matthieu Chedid. «Dimanche 19 mai, je dois retrouver Matthieu pour une répétition l’après-midi et, pendant le concert, je viendrai sur scène faire un solo épique avec ma Stratocaster sur «ma mélodie» !», dit-il, «J’ai complètement le trac ! Le solo, je vais bien sûr m’y préparer, mais comme je suis plutôt dans l’impro, ça devrait aller, même si on a toujours peur de ne pas être à la hauteur». Et Olivier Castellat termine : «-M- est un guitariste et un musicien exceptionnel, qui dégage une telle force, une expressivité hors du commun. Jouer à ses côtés, dimanche, ce sera juste du bonheur !»
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