Nile Rodgers a failli perdre sa guitare

Jimi Hendrix brûla sa guitare sur scène, Kurt Cobain avait l’habitude d’encastrer la sienne dans les amplis: les six cordes n’ont pas toujours la vie facile lorsqu’elles passent entre les mains de légendes de la musique. Un comportement que Nile Rodgers n’adopterait en aucun cas avec sa guitare favorite, qu’il chérit comme son propre enfant. Remis en selle depuis sa collaboration avec les Daft Punk sur l’album Random Access Memories, l’icône du funk a toujours reconnu le rôle prépondérant de sa 1959 Fender Stratocaster dans la réussite de sa carrière.

L’instrument blanc aux caractéristiques sonores uniques était un vrai porte-bonheur. «Je l’ai surnommée ‘The Hitmaker’parce que je la joue sur de nombreux albums à succès» confie le musicien sur son blog. David Bowie, Madonna ou Diana Ross ont tous profité de l’alchimie créative existant entre Rodgers, producteur d’un de leur album, et sa Fender. Une vrai relation fusionnelle. «Elle ne m’a jamais lâchée, lâche solennellement le guitariste. Elle m’a réconforté lors de la mort de mon partenaire de Chic Bernard Edwards, dont j’ai découvert le corps mort juste à côté du hall de mon hôtel».

Nile Rodgers: «J’étais terrifié.»

Bien qu’obnubilé par sa guitare, Nile Rodgers a bien failli la perdre pour de bon. Mardi dernier à New York, le guitariste se rend à son studio en empruntant le métro. Sa fidèle guitare est bien entendu du voyage, bien rangée dans son étui. Déconcentré par un appel téléphonique d’une de ses amies lui annonçant que son cancer est en voie de rémission, il en rate son arrêt. C’est dans la confusion la plus totale qu’il descend du métro à l’arrêt suivant, laissant sur la banquette son précieux instrument. «En arrivant, j’ai réalisé que j’avais oublié ma guitare dans le train, J’ai été envahi de peur, raconte-t-il. Je savais que je ne reverrais jamais ma guitare, comme un gamin qui a perdu ses parents, j’étais terrifié».

Paniqué, Nile Rodgers mobilise toutes les personnes capables de retrouver sa guitare. Le contrôleur du terminus de la ligne, un officier de police,… Le capitaine McKenna le conduit dans sa voiture de fonction jusqu’au centre de triage des rames de métro. Le musicien y retrouvera sa chère «Hitmaker», rangée à côté d’autres objets perdus. Ouf!

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