Pause Guitare à Albi : Iggy, le rock à l’énergie

Iggy Pop and the Stooges n'étaien t pas fatigués, hier soir sur la scène de Pause Guitare/Photo DDM Jean-Marie Lamboley

Iggy Pop and the Stooges n’étaien t pas fatigués, hier soir sur la scène de Pause Guitare/Photo DDM Jean-Marie Lamboley


La 17 e édition de Pause Guitare a pris possession de son antre de Pratgraussals, hier, avec une soirée placée sous le signe du rock et un final revival avec Iggy Pop.

Entrée wagnérienne pour Deluxe qui ouvrait hier soir, cette première soirée Pause guitare sur la grande scène du site de Pratgraussals. On ne pouvait rêver meilleur groove que celui des Aixois pour rameuter le public devant la scène. Histoire de voir de plus près la performance scénique de Liliboy et ses moustachus. Un vrai show. Le jeu de jambe de la chanteuse n’a d’égal que la verve des solos de saxo. Les claviers suivent la direction des seins coniques de Liliboy, à l’assaut du public. Soubri fête son anniversaire, caméra au bout de la canne, il immortalise l’instant et s’offre un «joyeux anniversaire» de la part du public. Deluxe a l’énergie communicative. Rien de tel pour lancer la soirée.

Il est l’heure pour BB Brunes de prendre son «Long courrier» sous le bras et ses guitares en bandoulière pour affronter le public albigeois. Pas forcément évident quand une bonne partie attend l’iguane au cuir tanné par les années. Avec «Dis-moi», BB Brunes trouve la clé. Le groupe français déroule son set avec rigueur. Entre morceaux de son dernier opus et succès des précédents, pour terminer en «stéréo». Entre deux changements de plateau, le public est convié à se tourner vers la scène découverte. Le temps de dégager le terrain pour l’arrivée d’un enfant terrible du rock londonien, qui ne va pas faillir à sa réputation.

Peter Doherty est arrivé sur scène comme il en est parti, les yeux fermés, sans dire au revoir, après un bref rappel. Pour la forme. La bouteille et le ballon de rouge bien arrimés devant l’ampli ont-ils eu raison de l’enfant du siècle ? Entre grâce et terrain vague, titre de son album solo («Grace/Wastelands» 2009), il a hier soir choisi le second. Seul avec sa guitare et une violoniste, même les danseuses en tutu d’or n’ont pas aidé à le suivre dans ses ballades. Dommage. Il a chanté mais la posture rock ne suffit plus.

Restait l’iguane à venir avec ses Stooges. Et s’il existe encore des icônes du rock, Iggy en est une que le poids des années n’atteint pas. Gros son, très (trop) gros son à décrocher les anges de la cathédrale pour un retour aux racines primitives du punk si cher aux Stooges. Quel plaisir d’entendre sur la scène de Pause Guitare Blah blah blah. Les années ont marqué les corps mais l’énergie est toujours là. Un plaisir primal Iggy and the stooges.

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