L’église Saint-Pierre et Saint-Paul est aux Gaillacois ce que la basilique Saint-Marc est aux Vénitiens. Ce lieu de prière possède une acoustique chaleureuse et légèrement réverbérée qui convient bien à la voix et aux instruments à cordes.
Mardi 12 août, le duo Châtelain, lauréat de prestigieux concours internationaux, s’y est produit pour le plus grand bonheur des mélomanes et de ceux qui le deviennent.
Dès le début, l’interprétation d’une sonate de Vivaldi, œuvre profonde et recueillie, a ému l’auditoire. Le duo a ensuite joué une fantaisie du compositeur romantique espagnol Fernando Sor. Une introduction faite de broderies, un thème suivi de variations douces et colorées puis, pour conclure, un final éclatant que seuls les grands virtuoses savent enlever. Il faut également citer l’étude fantasque, œuvre que la guitariste Ida Presti a écrite peu avant sa mort, et dont Yves et Sophie Châtelain ont su communiquer toute l’expressivité et le potentiel dramatique… Poignant ! On ne peut oublier aussi cette tarentelle écrite par Pierre Petit, compositeur et premier prix de Rome. L’œuvre commence par un roulement de tambour et de caisse claire puis explore toutes les possibilités de l’instrument sans que la musique ne s’en éloigne d’une seule note.
En bis, le public a eu droit à un délicieux duo à quatre mains puis, en hommage au musette, la transcription d’un bijou de l’accordéon : «Insouciance».
Une dégustation de rosé bien frais était offerte par le Domaine des trois moineaux.
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