La démonstration de la guitare Arabette de Rémy Larson par Valérie Duchâteau que je vous présente ici en vidéo, me donne l’occasion de faire référence à un banc d’essai que j’ai réalisé pour le nouveau numéro du magazine Guitare Classique (n°66).
Il s’agit, dans ce test, du modèle Asphodèle de Rémy Larson dotée d’une table en Adirondack. N’étant pas guitariste classique, j’ai réalisé ce banc d’essai en collaboration avec Valérie Duchâteau, que l’on connait bien pour ses talents de concertiste mais également pour ses connaissances de la guitare classique en tant qu’instrument, habituée, tout comme moi à en voir passer un bon nombre par an entre ses mains, sauf que moi, il s’agit de guitares folks.
Notre collaboration a été exaltante et riche d’enseignement.
Le portrait de Rémy Larson tiré de l’article rédigé dans Guitare Classique (n°66) :
“(…) Installé dans le Var depuis 2005, Rémy Larson concentre 90 % de son activité artisanale à la fabrication. Fort de son expérience dans les guitares flamenca, dont il est devenu maître en la matière, il focalise ses efforts à la réalisation de guitares de concert originales(…)
Un parcours riche de rencontres
Guitariste depuis l’âge de 12 ans, Rémy Larson est issu d’une formation en ébénisterie qu’il pratiqua pendant 15 ans. Ses rencontres avec les luthiers français Yvon Le Moing, Gilles Mercier et son admiration pour le luthier espagnol Manuel Contreras, le pousseront en 2002 à s’initier à la lutherie.
En 2005, au salon d’Issoudun, il croise le guitariste flamenco Juan Carmona qui lui envoie quelques semaines plus tard un cahier des charges d’une guitare flamenca qui donnera naissance à une collaboration fructueuse et pérenne. Cette relation privilégiée permet alors la définition d’un langage entre le guitariste et le luthier afin d’obtenir un instrument répondant au mieux aux attentes du musicien.
Rémy n’est pas dans la recherche de la puissance mais plutôt de la rondeur et de l’ouverture de la guitare. Inspiré par le travail du barrage de Contreras, il est également adepte du vernis au tampon et d’un choix minutieux des bois.
Avec 65 modèles Flamenca à son actif, issus de sa collaboration avec Juan Carmona, Rémy Larson a acquis une notoriété bien méritée mais qui a longtemps masqué son travail sur les guitares classiques de concert qu’il est temps de mettre en avant, car justifié.”
La guitare classique Arabette
Le modèle Arabette que vous présente Valérie dans la vidéo est une guitare classique avec une table en épciéa (la vidéo est trompeuse car on dirait bien du cèdre mais non c’est bien un épicéa !). Dos et éclisses en palissandre indien. Cette guitare a une très bonne projection et est dotée d’un timbre assez clair et d’un très bon sustain.
Jacques Carbonneaux – le 06 novembre – Le site du luthier
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