Une belle soirée d’ouverture pour la dix-huitième édition des Internationales de la guitare, sur la scène de l’Opéra Berlioz.
Après chaque morceau ou presque, le bouillonnant Sanseverino, compositeur et interprète, change de guitare. Sur la scène de l’Opéra Berlioz, il n’est entouré que d’instruments à cordes. À ses côtés, quatre pointures pour les manier. Jean-Marc Delon au banjo, Christian Séguret à la mandoline, Christophe Cravero au violon et Jidé Jouannic à la contrebasse. La troupe soudée, alerte de ses doigts et archets, a offert samedi un concert plein de swing, ce rythme entraînant qui caractérise Sanseverino.
L’invité idéal
Déclinant un bluegrass gaillard, ils ont démontré leur talent à composer une country métissée et foisonnante, laissant une belle place aux instruments. L’invité idéal pour inaugurer la 18e édition du festival des Internationales de la guitare.
Poète libertaire
On se demandait toutefois comment Sanseverino, poète libertaire aux textes pleins d’humour et de petites gens, allait s’épanouir dans le cadre empesé de la cérémonie d’ouverture. C’est à la manière d’un Coluche qu’il déboula. Sympathique, goguenard et sans langue de bois. Enterrant en une phrase le discours laborieux de Talaat El Singaby, directeur de cette manifestation, il expliqua aussi pourquoi il n’aimait pas les festivals de guitare. Et de titiller plusieurs fois les élus présents.
Un show généreux
Le show généreux, réjouissant et bien torché, emporta nos quelques regrets d’être dans un lieu où l’on se doit d’être assis. Le pari d’arracher à leurs confortables fauteuils les notables invités et autres spectateurs pour quelques pas de danse n’était pas gagné d’avance. Sanseverino et ses compères y sont parvenus, non sans quelques astuces. Misant notamment sur un faux départ, pour ensuite faire bouger son monde.
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