Vive le swing de Sanseverino et sa guitare jazz manouche !

Fête de l’Humanité 2013. Des chansons aux textes jubilatoires, un goût prononcé pour les ambiances jazz à la Django et le rock’n’roll, le chanteur sera à la Fête en septembre. Un concert euphorisant à vivre sur la scène Zebrock. 

D’origine italienne, accro au jazz manouche, Sanseverino a été nourri par les nombreux voyages qui ont émaillé son enfance. La Nouvelle-Zélande, le Mexique, l’Europe de l’Est, des pays qui feront naître en lui l’amour de la musique tsigane. De retour à Paris, cet amoureux de Django Reinhardt traîne place du Tertre et apprend la guitare en autodidacte. À vingt ans, il s’aventure sur les planches, il passe trois ans au DAL Théâtre, apprend la commedia dell’arte et le clown. Pas très surprenant quand on connaît la gouaille et l’humour de l’intéressé.

Cependant, très vite, sa passion pour la musique revient lui faire du pied. Il fait ses armes dans de nombreux groupes, notamment les Voleurs de poules dans lequel il restera sept ans. Mais quand la formation se sépare, pas question de s’arrêter là, il se lance alors dans une carrière solo, qui sera l’occasion pour lui d’affiner ce style drôle et décoiffant dans lequel il excelle. Son premier opus le Tango des gens le fait connaître. Sa musique, proche du swing des années 1950 et nourrie par les airs tsiganes qui l’ont bercé, se penche sur des thèmes simples de la vie quotidienne. Les titres des chansons parlent d’eux-mêmes, les Embouteillages, Maigrir ou les Films de guerre. Le public est vite séduit par ce personnage atypique tout droit sorti d’un film des frères Cohen, avec sa voix cassée et son humour décalé. En 2003, il est d’ailleurs récompensé par la victoire de la musique révélation scène.

Son deuxième disque, les Sénégalaises, avec des morceaux comme Michto la Pompe ou la Cigarette, renforce encore un peu plus sa popularité et lui donne l’occasion de passer par l’Olympia. Suivra, en 2006, l’album Exactement, où le chanteur s’accompagne d’un big band. La guitare y est un peu abandonnée au profit des cuivres, et les textes laissent apparaître très clairement les engagements du chanteur aussi bien en faveur de la classe ouvrière que de l’écologie. Ainsi il prouve une fois de plus son appartenance à la famille des artistes qui, comme Brassens ou Vian, n’acceptent de parler des choses graves qu’avec légèreté, prouvant que le sourire en coin est la meilleure des armes. Trois ans plus tard sort les Faux Talbins qui signifie les « faux billets » en argot, où un tournant s’amorce. En effet, le swing laisse peu à peu sa place à la country et au rock. Toujours en quête de sonorités nouvelles, la batterie et la guitare électrique se taillent la part du lion. Les textes, quant à eux, restent hautement jubilatoires, tantôt drôles, tantôt graves, mais toujours justes.

Pour ce touche-à tout-brillant, 2013 marquera la sortie d’un cinquième album studio : Honky Tonk, nom tiré d’un courant musical de la country. On y trouvera une reprise de Nathalie, de Bécaud, un remake de Les rockers aiment la java ainsi qu’un duo avec Jeanne Cherhal. En attendant, les fans pourront le retrouver à la Fête de l’Humanité où il ne manquera pas de rappeler quel fabuleux euphorisant il est, sitôt qu’il entre sur la scène.

Le site de la Fête de l’Humanité 2013

 

Laura Léoni

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