Rome-Albi ou Ibiza-Albi : c’est l’effet Pause Guitare

Le Falcone 2000 , dédié au Tour de France devant la tour de contrôle de l’aérodrome./ Photo DDM

Le quotidien de l’aéroport est chamboulé : cette semaine, ce sont cinq personnalités qui arrivent dans leur avion à Albi, une quarantaine d’hélicoptères pour le Tour et l’avion de l’équipe d’ASO ! Ce sont beaucoup de VIP, notamment des membres d’ASO qui suivent le Tour par hélicoptère et retournent chaque soir à Paris. Martin Solveig arrivera mardi d’Ibiza et après Rome, Iggy Pop s’est posé en terre albigeoise hier et repartira pour Perpignan lundi. La petite équipe de quatre est débordée : «on est polyvalents mais cette semaine est exceptionnelle». Selon Gilles Laurens, directeur de l’aérodrome, s’ils sont habitués au Tour, Pause Guitare ne les a jamais tant sollicités.

Le temps où Albi était à 1 h 30 de Paris ou de Lyon est révolu : Gilles Laurent se souvient de ces vols qui ont pris fin en 1995 avec l’ouverture de l’autoroute reliant la cité épiscopale à Toulouse. En cet âge d’or, il y avait même, pour désengorger l’aéroport de Blagnac des vols jusqu’à Porto. Les activités du lieu restent variées : du transport d’organes à celui de cadres d’assurance ou de patrons d’entreprises. Si le monde des affaires et du spectacle atterrit à Albi et commande champagne et petits plats, il ne chasse pas les membres de l’aéro-club qui passent des week-ends à Belle-Ile en mer.

Les anecdotes ne manquent pas : lors de la dernière campagne présidentielle c’est notamment le candidat Hollande qui a honoré de sa présence les locaux : «les demandes affluent lors des campagnes politiques». La préférée ? Un jour de 1992 durant lequel la salle Mitterrand (à l’intérieur de l’aéroport) a accueilli l’ancien président et une vingtaine de ministres ainsi que leurs homologues italiens avant un sommet. Le patron avoue ne pas vouloir changer la moquette installée pour l’occasion.