Sous les frondaisons des platanes et eucalyptus entourés de vignes, entre mer, maquis et montagnes, un concert de Jeff Beck aurait pu avoir de l’allure. Mais l’ancien guitariste des Yardbirds ayant annulé sa tournée, c’est un autre représentant de la lignée des « guitar heroes », l’Américain Joe Satriani, qui le remplaçait, jeudi 24 juillet, au théâtre de verdure de Patrimonio où, depuis vingt-cinq ans, a lieu le festival Les Nuits de la guitare.
Voué aujourd’hui à une vision très élargie de la passion des six-cordes, l’événement retrouve avec cette star des effets de manches, auteur d’une quinzaine d’albums depuis le milieu des années 1980, une conception fétichiste de l’instrument roi de l’histoire du rock.
Né en 1956, à Westbury (Etat de New York), Joe Satriani a grandi dans la fascination de musiciens pour qui les Gibson et autres Fender-Stratocaster étaient autant des outils de révolte et de sculpture sonore que des métaphores sexuellement explicites. « Gamin, j’essayais de reproduire le style de Jimi Hendrix, Jimmy Page ou Eric Clapton en jouant par-dessus leurs disques », explique celui qui se considère aussi comme « un disciple de Jeff Beck », sans doute pour la façon dont le Londonien a évolué en mariant furia électrique et vélocité jazz.
EXAL…
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