Les « piezo de base » qui équipent certaines guitares électroacoustiques délivrent un rendu qui peut parfois laisser pantois. Et l’utilisation d’un micro statique devant l’instrument se prête assez mal à de nombreux styles de musiques endiablées. Voici donc quelques solutions alternatives pour obtenir un joli son de guitare acoustique sur scène.
Qu’est-ce qu’un transducteur ?
C’est simplement un système qui permet de transformer un signal physique en un autre, par exemple dans le cas qui nous intéresse des vibrations en signal électrique dans le but de l’envoyer dans une table de mixage via un préampli, le tout à l’aide de câbles. Ce qu’on appelle communément un « micro pour guitare » en fait donc partie, tout comme les cellules piézoélectriques.
Il ne s’agit pas ici de disséquer de manière exhaustive l’ensemble des transducteurs disponibles sur le marché, mais de présenter succinctement les formats et modèles les plus courants.
Dans le trou
Et puisque nous parlons de micro, pourquoi ne pas utiliser un capteur comme ceux que l’on trouve sur une solid body ?
Ainsi, de nombreux professionnels de la guitare acoustique utilisent des micros à insérer dans la rosace, comme ceux de la série M de LR Baggs (l’incontournable M1 et son évolution en termes de son mais aussi de tarif, le M80, testé par votre site favori il y a quelque temps déjà) ou le Rare Earth de chez Fishman. Je vous parle de ces modèles en particulier, car il s’agit d’humbuckers dont les bobines sont disposées l’une au-dessus de l’autre afin de limiter les pertes dans les aigus, mais aussi dans le but de capter le son à l’intérieur de la caisse. En pratique, les aigus sont tout de même en retrait, mais on ne perd rien de la vibration de la corde, ce qui améliore considérablement le sustain.
Par devant ou par derrière
D’autres solutions simples existent et donnent des rendus souvent chaleureux, car riches en bas médiums : en somme un son « qui sent le bois », pour un coût excédant les 300 €.
On parlera alors de Schertler et son système G-DYN qui sort directement en XLR ou de l’iBeam de LR Baggs (testé par Red Led ici). Ces micros sont particulièrement adaptés au jeu percussif puisqu’ils captent principalement les vibrations de la table d’harmonie, mais aussi du dos et des éclisses, plutôt que celles des cordes elles-mêmes. L’installation du G-DYN est simplissime, mais la plus grande patience sera requise lors du placement du capteur pour arriver à dégotter le « sweet spot » (qui sera bien souvent inesthétique au possible), tandis que l’iBeam sera d’une discrétion absolue mais nécessitera de solides compétences en lutherie puisqu’il prend place sous le chevalet, derrière le barrage.
Avec une barrette
Attention : Il est vivement conseillé d’aller voir un luthier pour la pose de ces capteurs qui nécessitent de percer le chevalet. Et ceux qui heurtent fréquemment ce dernier lorsqu’ils jouent pourront passeront leur chemin tant la sensibilité de ces transducteurs est importante.
Néanmoins, les micros « Barette » comme le Lydia de Schertler ou l’Element de Baggs (testé ici dans nos colonnes), à placer sous le sillet de chevalet, offrent un rendu qui s’apparente à celui d’un piezo standard auquel on aurait fait faire une cure d’hormones anabolisantes, en excluant le tarif et les aigus criards.
Fromage et dessert
Enfin, les plus exigeants pourront se tourner vers l’Anthem de chez Baggs (dont la version SL a été testée dans nos colonnes), l’Ellipse Matrix Blend de Fishman ou encore le Dual System de Schertler, qui proposent d’associer deux types de capteurs pour offrir une meilleure représentation du spectre sonore de la guitare.
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